La French Tech a levé 3,1 milliards d'euros en 2018 information fournie par Le Revenu 01/02/2019 à 11:28
Sur l’année 2018, 3,1 milliards d'euros ont été levés par les entreprises de la French Tech selon un rapport du cabinet américain CB Insights publié jeudi 31 janvier. La hausse est de 8% par rapport à 2017 mais la France est toujours distancée par le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Si la croissance française marque le pas , tous les secteurs n’ont pas ralenti pour autant en 2018.
Selon le rapport du cabinet américain CB Insight publié le 31 janvier dernier, les investissements dans les startups de la French Tech ont progressé de 8% à près de 3,5 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros) l’année dernière.
La French Tech est un label lancé en 2013 sous le quinquennat de François Hollande pour désigner des écosystèmes de startups dans des zones géographiques précises. En novembre 2014, neuves métropoles avaient obtenu le label.
11,7 milliards en quatre ans
Actuellement, 22 espaces géographiques sont concernés dont la ville de New York, première ville étrangère à recevoir le label.
Sous ce dernier, c’est une mission gouvernementale qui est à la manœuvre afin notamment de promouvoir les startups tricolores à l’international et de leur permettre de trouver les fonds nécessaires à leur développement.
Le rapport révèle que 11,7 milliards de dollars ont été levés depuis 2014 par les acteurs de la French Tech.
Si le montant total a progressé en 2018, le nombre d’accords de financement signés est quant à lui passé de 771 à 699. Les levées de fonds ont donc été plus importantes en moyenne.
La plus importante levée de fonds a été réalisée par Voodoo à hauteur de 200 millions de dollars, soit près de 6% du montant global à elle seule. Cette startup aide au développement et à la monétisation d’applications sur mobile. En 2017, les applications avec lesquelles elle collabore ont revendiqué 300 millions de téléchargements.
Il est également à noter que le nombre de levées de fonds pour des entreprises au tout début de leur développement est en baisse. Elles représentaient 54% des accords en 2018 contre 60% un an plus tôt.
Sur le plan national c’est, sans surprise, la région parisienne qui concentre la majeure partie des levées de fonds avec 311 financements signés pour 2,19 milliards de dollars.
Suivent, loin derrière, les métropoles lyonnaise et nantaise avec respectivement 28 et 21 levées de fonds réalisées.
Le Royaume-Uni loin devant
Au niveau européen, la France se trouve sur la troisième marche d’un podium largement dominé par le Royaume-Uni où 15,7 milliards de dollars ont été levés pour 1.240 accords signés.
C’est 4,5 fois plus que dans l’Hexagone. L’Allemagne est deuxième avec 4,2 milliards de dollars levés en 2018 soit 20% de plus qu’en France. Pourtant, le cabinet ne dénombre que 560 accords de financements réalisés outre-Rhin l’année dernière.
En comparant les moyennes, les différences sont moins flagrantes. Les startups britanniques ont réalisé des tours de table moyens de 12,7 millions de dollars contre, respectivement, 7,5 et 4,9 millions pour leurs homologues allemandes et françaises.
Au premier rang des investisseurs français se trouve un acteur public, Bpifrance. Ensuite viennent le fonds capital-risque fondé par Xavier Niel, Kima Ventures, puis le fonds ISAI, fondé par Pierre Kosciusko-Morizet, Ouriel Ohayon, Stéphane Treppoz et l’actuel président du Médef, Geoffroy Roux de Bézieux.
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