(Actualisé avec contexte)
TOKYO, 12 avril (Reuters) - Les autorités japonaises ont
prolongé la détention de Carlos Ghosn de huit jours, jusqu'au 22
avril, pour permettre au procureur d'engager des poursuites
contre l'ancien patron de Nissan 7201.T , a annoncé vendredi le
tribunal de district de Tokyo.
Libéré le 6 mars contre le versement d'une caution de neuf
millions de dollars (7,9 millions d'euros) après 108 jours de
détention au Japon, Carlos Ghosn avait été de nouveau arrêté
jeudi dernier sur ordre du parquet de Tokyo.
Il est soupçonné d'enrichissement personnel et accusé
d'avoir causé à Nissan des pertes financières de cinq millions
de dollars entre décembre 2015 et juillet 2018.
L'ancien patron de Renault RENA.PA et de Nissan, également
inculpé d'abus de confiance aggravé et pour avoir minimisé ses
revenus chez le constructeur automobile japonais pendant près de
dix ans, dément toutes les accusations portées à son encontre.
Ses avocats estiment que sa nouvelle détention est "illégale".
Cette nouvelle arrestation devait prendre fin dimanche, mais
une prolongation de 10 jours au maximum était largement
attendue. Selon, la chaîne publique NHK, il est rare qu'une
demande d'extension en la matière de la part du procureur soit
refusée ou raccourcie.
Le procès de Carlos Ghosn, architecte de l'alliance
Renault-Nissan il y a vingt ans puis plus tard du partenariat
avec Mitsubishi Motors 7211.T , pourrait commencer dès le mois
de septembre.
(Bureau de Tokyo
Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van
Overstraeten)