La Banque de France prévoit une légère croissance du PIB au 2ème trimestre information fournie par Reuters 13/05/2025 à 19:00
L'économie française devrait progresser légèrement au deuxième trimestre 2025, a annoncé mardi la Banque de France (BdF) qui a également revu à la baisse son estimation de croissance pour le premier trimestre.
"Nous estimons que le Produit intérieur brut (PIB) progresserait légèrement au deuxième trimestre", a indiqué la BdF dans sa dernière enquête mensuelle de conjoncture, prévenant que "cette prévision est toutefois encore très préliminaire, en raison du calendrier particulier de ce mois de mai et des incertitudes sur les droits de douane".
"L’activité serait principalement soutenue par la hausse modérée de la valeur ajoutée dans les services marchands et dans l’industrie manufacturière. La valeur ajoutée serait à nouveau en baisse dans le secteur de la construction et de l’énergie", a détaillé la banque centrale.
La BdF a par ailleurs revu son estimation de croissance du PIB à 0,1% au premier trimestre 2025, contre 0,2% lors du précédent point de conjoncture, dans la foulée de l'estimation préliminaire de l'Insee publiée fin avril.
Selon la dernière enquête de la BdF, l'activité a progressé dans l'industrie en avril, pour un quatrième mois consécutif, à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme et alors que les chefs d'entreprise attendaient un ralentissement de l'activité.
L'activité a aussi surpris en progressant "nettement" dans le bâtiment, alors que les dirigeants attendaient une stabilité, tandis qu'elle a progressé légèrement et comme attendu dans les services marchands.
Toujours selon l'enquête réalisée auprès de 8.500 entreprises entre le 28 avril et le 6 mai, les dirigeants anticipent une activité en repli dans l'industrie, les services marchands et le bâtiment en mai, notamment en raison des effets liés aux jours fériés lors de ce mois.
L'indicateur mensuel d'incertitude augmente légèrement dans l'industrie et les services marchands avec les droits de douane, le niveau plus élevé pour l'industrie par rapport aux autres secteurs témoignant " vraisemblablement du fait que les facteurs internationaux dominent désormais les facteurs nationaux en matière d’incertitude", pointe la BdF.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)