L'UE va interdire le survol de son espace aux compagnies biélorusses-diplomates

information fournie par Reuters 04/06/2021 à 13:30

par Robin Emmott et Joanna Plucinska

BRUXELLES/VARSOVIE, 4 juin (Reuters) - Les ambassadeurs des pays de l'Union européenne ont approuvé vendredi un plan visant à interdire aux compagnies aériennes biélorusses d'atterrir dans les aéroports des pays du bloc, voire de survoler leur espace aérien, ont déclaré trois diplomates.

Cette mesure s'inscrit dans le cadre des sanctions économiques contre la Biélorussie, qui a forcé le 23 mai, sur ordre du président Alexandre Loukachenko, un avion de Ryanair

RYA.I transportant un opposant à atterrir à Minsk.

Sans objection de dernière minute de la part des Etats membres, cette mesure doit entrer en application à compter de minuit, heure d'Europe centrale (CET), ont précisé ces diplomates.

L'Union européenne recommande par ailleurs, sans toutefois l'interdire, aux compagnies aériennes du bloc d'éviter de survoler l'espace aérien biélorusse.

Selon Eurocontrol, l'agence européenne de contrôle du trafic aérien, environ 400 avions civils survolent l'espace aérien chaque jour.

Lufthansa LHAG.DE , SAS SAS.ST , Air France AIRF.PA , LOT, Finnair FIA1S.HE et airBaltic figurent parmi les compagnies aériennes ayant déjà annoncé qu'elles ne survoleront plus l'espace aérien biélorusse.

Belavia, la compagnie nationale biélorusse, propose des vols au départ de la Biélorussie vers une vingtaine d'aéroports en Europe, dont Helsinki, Amsterdam, Milan, Varsovie, Francfort, Berlin, Munich, Paris, Rome et Vienne.

La cheffe de l'opposition biélorusse, Sviatlana Tsikhanouskaïa, a par ailleurs exhorté vendredi les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union européenne à travailler de concert pour exercer davantage de pression sur Alexandre Loukachenko.

Sviatlana Tsikhanouskaïa, qui s'exprimait lors d'une visite à Varsovie, en amont du sommet des pays du G7 prévu du 11 au 13 juin, a dit espérer que les problèmes soulevés par l'opposition biélorusse seront abordés à cette occasion.

"La pression est plus forte lorsque ces pays agissent conjointement et nous appelons (en ce sens) le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Ukraine. Ils doivent agir conjointement pour que leur voix soit plus forte", a déclaré Sviatlana Tsikhanouskaïa.

(Robin Emmott, avec Joanna Plucinska à Varsovie; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)