L'Oréal "satisfait" de son année 2024, attaque 2025 en mode "conquête"
information fournie par Boursorama avec AFP 06/02/2025 à 19:12

( AFP / BERTRAND GUAY )

Le géant français des cosmétiques L'Oréal , "très satisfait" de son année 2024 malgré un contexte "perturbé" avec notamment un marché chinois qui tarde à repartir, entend faire de 2025 une année de "conquête", a-t-il annoncé jeudi.

Pour 2024, le groupe a publié un bénéfice net en hausse de 3,6% à 6,4 milliards d'euros et des ventes en progression de 5,6% à 43,5 milliards d'euros.

"Compte tenu du contexte qui a quand même été pour le moins perturbé, on est globalement très satisfait de cette année", a déclaré à l'AFP le directeur général de L'Oréal, Nicolas Hieronimus.

Alors que les ventes en Asie du Nord reculent de 3,4% sur un an à 10,3 milliards d'euros, celles en Europe progressent de 9,3% à 14,2 milliards d'euros et en Amérique du Nord de 5,9% à 11,8 milliards d'euros.

Quant à l'année 2025, L'Oréal la considère "évidemment avec prudence, parce qu'il y a quand même beaucoup d'incertitudes. Chaque jour, une nouvelle information tombe qui nous oblige à refaire des scénarios", a dit le directeur général.

Cela étant, "on est en phase de conquête", a expliqué Nicolas Hieronimus. Conquêtes "géographiques" d'abord. L'Oréal "mise beaucoup sur les pays émergents", dont les ventes en 2024 ont dépassé celles de la Chine, mais va aussi "beaucoup investir sur le consommateur américain".

"Le marché américain, de luxe en particulier, va rester très dynamique", "il y a encore beaucoup de potentiel", selon le directeur général de L'Oréal, qui revendique une part de marché aux Etats-Unis d'"à peu près 13%".

Face au risque de taxes douanières imposées par le gouvernement de Donald Trump, le géant a provisionné "un peu de stock pour être prêt au cas où".

"Les guerres tarifaires ou autres, on sait gérer", ajoute M. Hieronimus , "ça ne m'empêche pas de dormir, mais ça m'oblige en permanence à faire des simulations. Si on vit dans un monde où chacun se met des taxes, au final c'est surtout pas très bon pour le consommateur".

Le marché chinois n'est pas pour autant délaissé. "C'est un marché dans lequel on croit. On a investi, on a créé. On a inauguré cette année un centre logistique automatisé, qui a une capacité incroyable", a-t-il souligné.