L'IA "n'est pas une bulle" : Bercy compte sur la technologie pour redresser les comptes de l'Etat information fournie par Boursorama avec Media Services 11/02/2025 à 16:17
Le ministre de l'Economie a évoqué la mise en place "d'outils de pilotage budgétaire inédits" pour garder la France sur la bonne trajectoire.
"L'économie française est bien à bord du train de l'IA!". A l'occasion du sommet de l'IA organisé à Paris, qui s'achève mardi 11 février, le ministre de l'Économie Éric Lombard a fait valoir les atouts du pays dans ce virage technologique, estimant au passage que l'intelligence artificielle pourrait contribuer à l'avenir au maintien de la trajectoire budgétaire française.
"Les gens me demandent souvent si nous pourrons respecter nos objectifs budgétaires", a relevé le ministre lors de l'évènement Business Day, dans le cadre du Sommet international sur l'Intelligence artificielle qui se tient à Paris jusqu'à mardi. "Je suis sûr que l'IA sera l'un des facteurs qui nous aideront à atteindre notre objectif" , a-t-il assuré.
Dimanche, M. Lombard, au Grand Jury RTL/ M6 /Le Figaro/Public Sénat , avait promis la mise en place "d'outils de pilotage budgétaire inédits" pour respecter les prévisions budgétaires, sans toutefois citer l'IA. La France, dont le déficit public est en grave dérapage, a prévu de le ramener à 5,4% du produit intérieur brut (PIB) cette année.
Etendre l'IA à "l'économie toute entière"
"Nous avons eu une réunion (de ministres, NDLR) la semaine dernière autour du Premier ministre François Bayrou", a ajouté M. Lombard, "pour réfléchir à la manière dont l'IA pourrait transformer la gestion de l'administration. Croyez-moi, de nombreuses idées ont fleuri autour de la table." "Aujourd'hui, il faut s'assurer que l'innovation trouve son marché", a ajouté Eric Lombard, pour qui l'IA "n'est pas une bulle". "Il faut qu'elle atteigne son plein potentiel, ne se limite pas aux seuls services numériques, mais s'étende à l'économie toute entière".
Vantant les atouts de la France pour le développement de l'IA, et notamment son abondante électricité d'origine nucléaire, M. Lombard a estimé que "l'économie française est bien à bord du train de l'IA, en est une des locomotives en Europe et continuera sur ce chemin prometteur".