PARIS, 20 juin (Reuters) - L'Arafer (Autorité de régulation
des activités ferroviaires et routières) a annoncé contester le
financement par les péages de 23 des 57 opérations du dernier
plan de relance autoroutier.
Ces opérations représentent environ 34% du coût total de
803,5 millions d'euros du plan d'investissement annoncé par
l'Etat en 2016, a ajouté l'Arafer dans un communiqué publié
lundi soir.
"En l'état des informations qui lui ont été fournies,
l'Arafer estime qu'il n'apparaît pas justifié de faire supporter
par l'usager de l'autoroute le financement de 23 opérations
(...) soit parce que les projets correspondent à des obligations
déjà prévues dans les contrats, soit parce qu'il n'est pas
établi qu'ils sont strictement nécessaires ou utiles à
l'exploitation de l'autoroute, indépendamment d'autres motifs
d'utilité", a expliqué le régulateur.
Le gouvernement a conclu en janvier dernier les discussions
avec les sociétés d'autoroutes sur un plan axé sur de nouveaux
échangeurs pour améliorer les dessertes locales, les aires de
covoiturage et les aménagements pour le milieu naturel.
Il devait être initialement financé en moyenne à plus de 50%
par les collectivités concernées et pour le reste par des
hausses de 0,1% à 0,4% par an des tarifs de péages entre 2019 et
2021. Finalement, selon l'Arafer, les subventions se montent à
220 millions d'euros du montant total, tandis que les
investissements sont "essentiellement financés " par des hausses
de péages.
"L'Arafer conclut de l'ensemble de son analyse que les
augmentation des tarifs de péages prévues excèdent le juste
niveau qu'il serait légitime de faire supporter aux usagers",
ajoute l'autorité, dont l'avis n'est que consultatif.
Le dernier paquet est venu s'ajouter au plan de relance de
3,3 milliards d'euros, axé sur l'amélioration de la sécurité via
l'élargissement de tronçons et financé cette fois par un
allongement de la durée des concessions. Il avait été signé
après la crise du régime des autoroutes de 2014-2015, qui avait
abouti notamment à une extension des prérogatives de l'Arafer.
Parmi les concessionnaires autoroutiers, une porte-parole
d'Eiffage FOUG.PA a indiqué que le groupe "a pris note de
l'avis de l'Arafer et qu'il va étudier en détail les éléments le
concernant". Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans
l'immédiat auprès de Vinci SGEF.PA ou de l'Association des
sociétés françaises d'autoroutes (Asfa).
Le communiqué : http://bit.ly/2suM5G7
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Le communique de l'Arafer http://bit.ly/2suM5G7
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(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)