L'AMF critique le manque de transparence des transactions obligataires

information fournie par Newsmanagers 27/05/2020 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Le régulateur français dresse un bilan de l'application de MIF2 sur la transparence post-négociation sur le marché obligataire.

L' Autorité des marchés financiers (AMF) évalue dans une étude les effets des mesures de transparence introduites par la réglementation MIF2 (directive sur les instruments des marchés financiers) sur le marché obligataire. Cela en vue d' une réforme de MIF2. Depuis deux ans, les données de transactions ont été étendues, au-delà des actions, aux obligations. Les volumes, les prix et l' heure de conclusion des transactions doivent être publiées qu'il s'agisse de plateformes de négociation ou de transactions de gré à gré.

Selon l'AMF, " la transparence des transactions est aujourd' hui encore insuffisamment accessible, fiable et complète pour que les investisseurs puissent l' exploiter réellement. En effet, la transparence est fragmentée entre de nombreuses sources : une douzaine de plateformes, auxquelles il faut ajouter de nombreux dispositifs de publication agréés (" approved publication arrangements " ou APA) pour les transactions réalisées de gré à gré. Or les fournisseurs de données ne proposent pas, à ce jour, de vision consolidée de l' ensemble. Selon les moyens à leur disposition, les intervenants n' ont donc pas toujours une vision exhaustive du marché. De plus, l' accès à ces données demeure difficile pour les intervenants, certains services de publication ne remplissant pas encore l' intégralité des critères définis par l' Autorité européenne des marchés financiers (AEMF ou ESMA en anglais) en termes d' accessibilité " .

En plus des problèmes d'accès aux données, l'AMF s'inquiète de la qualité mitigée des données. " Le taux de recouvrement entre les données de transparence et le reporting au régulateur s' établirait entre 25 % et 45 % en termes de volumes échangés, un niveau particulièrement faible qui ne semble pas pouvoir totalement s' expliquer par des différences de règles de reporting " , notent par exemple les rapporteurs.