L'Allemagne ne pourra pas lever toutes ses restrictions début février, dit le ministre de la Santé
(Actualisé avec décision du gouvernement et déclaration du ministre des Finances)
BERLIN, 13 janvier (Reuters) - L'Allemagne ne pourra pas lever dès le début du mois de février toutes les restrictions mises en place pour tenter d'enrayer l'épidémie due au nouveau coronavirus, a déclaré mercredi le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn.
Le gouvernement allemand a approuvé mercredi un durcissement des contrôles pour les entrées dans le pays après avoir décidé le 5 janvier de prolonger et de durcir jusqu'à la fin du mois le dispositif de confinement actuellement en vigueur.
"Une chose est déjà évidente: il ne sera pas possible d'assouplir toutes les restrictions le 1er février", a dit Jens Spahn à l'antenne de la radio Deutschlandfunk, en jugeant notamment qu'il allait falloir continuer à limiter les contacts pendant encore deux ou trois mois.
L'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses a fait état mercredi de 19.600 nouveaux cas de contamination en Allemagne, tandis que le nombre de morts depuis le début de l'épidémie a augmenté de 1.060 à 42.637.
Dans le cadre des nouvelles mesures aux frontières, les personnes en provenance de pays où le nombre de cas de contaminations est élevé et/ou une variante du coronavirus circule devront se soumettre à un test de dépistage.
La chancelière Angela Merkel a déclaré mardi que les huit à 10 semaines à venir seraient très difficiles si la variante britannique du coronavirus se propageait en Allemagne, selon un participant à une réunion avec des députés de l'Union chrétienne démocrate (CDU), sa formation politique.
Le ministre des Finances, Olaf Scholz, a pour sa part renouvelé l'engagement du gouvernement à continuer à soutenir les entreprises touchées par la pandémie. "Nous continuerons à faire cela aussi longtemps que nécessaire", a-t-il déclaré à la chaîne ZDF.
(Sabine Siebold et Hans-Edzard Busemann, version française Bertrand Boucey et Claude Chendjou)