Kering, plus fort repli du CAC 40 à la clôture du vendredi 24 octobre 2025- information fournie par AOF 24/10/2025 à 17:47
(AOF) - Kering (-3,86% à 331,65 euros)
Le géant du luxe a subi une dégradation de recommandation de HSBC qui est passé de Acheter à Conserver. "Nous pensons qu'en l'absence de catalyseurs positifs au cours des trois prochains mois, le cours de l'action ne devrait pas beaucoup évoluer d'ici la mi-février. Le prochain catalyseur important sera la mise à jour stratégique, qui aura lieu au printemps prochain ", explique la banque britannique. Le titre Kering a également été victime de quelques prises de bénéfices au lendemain d'une envolée de 8,71%, consécutive à la présentation d'un chiffre d'affaires trimestriel rassurant.
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Points clés
- Groupe de luxe né en 1963 propriétaire des marques Balenciaga, Bottega Veneta, Gucci ou Yves-Saint-Laurent ;
- Chiffre d'affaires de 17,2 Mds€ réalisé à 30% en Asie-Pacifique, 8% au Japon, 29% en Europe et 24% en Amérique du nord, avec 91% des ventes dans le réseau en propre ;
- Modèle d'affaires de « pure player » du luxe, fondé sur une croissance organique mais supérieure à celle des marchés via l’autonomie créative des Maisons et les partenariats stratégiques ;
- Capital contrôlé à 42,2% (près de 59% des droits de vote) par la holding Aremis de la famille fondatrice, François-Henri Pinault présidant le conseil d’administration de 13 membres et Luca De Meo étant directeur général délégué depuis la mi-septembre.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires face à un recul de 12 % des ventes en 2024 :
- renouvellement des directeurs de collections et des directions générales dans les maisons phares – Yves Saint Laurent, Gucci, Balenciaga et Bottega Venetta, assorti d’un rajeunissement de l’offre, d’une hausse de la part de la maroquinerie dans les revenus, rationalisation de la distribution-logistique, e-commerce, réseau Wholesale
- réduction de 5% des coûts en 2025, du même montant qu’en 2024, avec fermeture de 80 magasins),
- flexibilité financière via cessions immobilières -3 Mds€ espérés en 2025, et travail sur la dette par refinancement des anciens emprunts,
- montée en puissance des diversifications : lunetterie, lancée en 2015 : déjà 1,6 Mds€ de revenus pour le 2ème acteur mondial ; parfumerie, lancé en 2023 : achat de Creed, 2 lancements en 2024 et 2025 ;
- Stratégie environnementale « Care for the planet » de neutralité totale en 2033 :
- réduction des impacts de la chaîne d’approvisionnement (pollution de l’air et de l’eau, gestion des déchets et utilisation des sols…),
- « Index de développement durable des fournisseurs » et traçabilité du bien-être animal et d’utilisation des produits chimiques,
- Materials Innovation Lab dédié aux montres et à la joaillerie, et au textile,
- soutien à la biodiversité, l’agriculture régénérative
- Bilan en cours de renforcement : dette nette ramenée à 9,5 Mds€ et 1,4 Md€ d’autofinancement libre.
Défis
- Après la nomination, en septembre, de Francesca Bellettini, ex-PDG de Yves Saint-Laurent, à la tête de Gucci et 1er contributeur historique aux résultats, attente d’autres « ajustements » d’ici fin 2025 ;
- Accueil des investisseurs au nouveau plan stratégique qui sera annoncé au 1er trimestre 2026 ;
- Face à la hausse des tarifs douaniers américains, hausse des prix de vente malgré le recul marqué de la demande locale pour le luxe et la mode ;
- Suivi du dossier Valentino détenu à 30% avec option d’acquisition totale en 2030 ;
- Réaction au vol massif des données des clients, intervenu en juin 2025 ;
- Après un 1er semestre marqué par un repli de 15% des ventes et un retrait de la marge opérationnelle à 12,8% contre 17,5% un an plus tôt, absence de prévisions chiffrées pour 2025 ;
- Dividende 2024 réduit de plus de la moitié à 6 €, après acompte de 2 €.