Immobilier coté: faut-il suivre les dirigeants qui achètent des titres?
information fournie par Le Revenu 02/04/2020 à 07:30

Les transactions de dirigeants sont accessibles sur le site Internet de l'AMF. (© Adobestock)

Foncières et promoteurs cotés n’échappent pas au coup de torchon des marchés. Mais ces dernières semaines, plusieurs dirigeants et actionnaires de fleurons du compartiment ont profité de la baisse pour se renforcer au capital de leurs sociétés respectives. Doit-on s’en inspirer ? La chasse aux bonnes affaires n’est peut-être pas terminée. Mais elle est risquée.

Les transactions réalisées par les dirigeants des sociétés cotées sont souvent une source de précieuses informations pour les autres investisseurs.

Au-delà du cas spécifique de la vente de titres pour réaliser une plus-value immédiate après avoir levé des stock-options à un prix bien inférieur au cours immédiat, les mouvements bruts (achat ou vente) réalisés par les PDG ou directeurs généraux donnent une indication sur le  jugement qu'ils portent sur la valorisation instantanée de l’entreprise qu’ils dirigent ou contrôlent.

Or, à observer les mouvements réalisés ces deux dernières semaines par certains actionnaires et dirigeants des foncières et promoteurs immobiliers cotés à Paris, la chasse aux bonnes affaires bat son plein. Et elle n’est probablement pas terminée.

Pari gagnant pour Leonardo Del Vecchio

Premier cas, Covivio . L’ex-Foncière des Régions a souffert en Bourse, perdant 52% depuis le 14 février. Doté d’un portefeuille d’actifs diversifié, mais fortement exposé à l’Italie, la France et à l’hôtellerie - avec des revenus directement liées aux recettes d’hébergement -, elle a perdu jusqu’à 64%, avec un point bas le 18 mars, à 40 euros.

Or, c’est à partir du 17 mars que Leonardo Del Vecchio, le premier actionnaire et administrateur, à commencer à racheter des titres, via les holdings Delfin et DFR Investment.