Imerys baisse ses ventes et son bénéfice au 1T, mais s'estime résilient information fournie par Boursorama avec AFP 28/04/2025 à 19:53
Imerys a vu ses résultats baisser au 1er trimestre 2025, en raison de la cession de ses activités papier l'an passé et de la diminution de la contribution des coentreprises, mais s'estime résilient face à la crise de ses clients industriels en Europe, et la guerre des droits de douane.
De janvier à mars, le groupe de minéraux industriels a enregistré un chiffre d'affaires de 871 millions d'euros, un recul de 6% par rapport au premier trimestre 2024, mais une hausse "organique" de 0,7% si l'on exclut les effets de périmètre et de change.
"Les chiffres du premier trimestre sont directement marqués par l'impact de la vente en juillet 2024 de nos activités papier dont le chiffre d'affaires 2023 s'élevait à 360 millions d'euros", a indiqué le directeur financier Sébastien Rouge au cours d'un bref entretien avec l'AFP.
Le bénéfice net part du groupe d'Imerys a chuté de 66% au premier trimestre, à 23 millions d'euros contre 69 M EUR un an auparavant, "en raison de la baisse de la contribution des joint ventures" dans lesquelles est impliqué Imerys.
Après la crise de croissance et la surproduction de l'écosystème chinois des panneaux photovoltaïques début 2024, "nous sommes dans un cycle défavorable pour la production de panneaux solaires", a expliqué M. Rouge, ce qui a affecté la contribution de The Quartz corporation, spécialisée dans les solutions de quartz de haute pureté pour le solaire, détenue à 50% par Imerys aux Etats-Unis et en Norvège.
Le groupe, qui exploite "plus de 150 sites industriels dans 33 pays dans le monde", estime par ailleurs que "l'impact direct des nouveaux tarifs douaniers ou de leur augmentation" sera "minimal" pour lui.
"Nous sommes construits sur un modèle industriel multi-local, nos usines sont près de celles de nos clients industriels et nous produisons dans les pays de consommation: nous sommes Européens en Europe, Américains aux Etats-Unis et Chinois en Chine", ce qui évite des flux commerciaux internationaux, a ajouté M. Rouge.
Imerys souligne que les secteurs qui souffrent le plus sont ceux de l'industrie lourde en Europe, l'aciérie, l'aluminium, la chimie, ainsi que celui de l'automobile, mais relève la "croissance très rapide" des conducteurs additifs utilisés dans les batteries au lithium, surtout en Asie.
Au premier trimestre, le chiffre d'affaires du secteur graphite et carbone a ainsi bondi de 23,7% à 61 M EUR, soutenu "par la vigueur" des véhicules électriques et des polymères conducteurs.
Interrogé sur son projet minier de lithium dans l'Allier, M. Rouge a indiqué que le groupe attendait toujours ses permis environnementaux et de construction, et qu'il faisant avancer entretemps les études d'ingénierie de détail pour le projet.