GTT : l’action profite des malheurs de Nord Stream 2

La bataille du gaz fait rage aux confins de l’Union européenne. Les tensions entre Moscou et Kiev ravivent le souvenir la crise de janvier 2009. Cette situation profite aux acteurs du transport maritime de GNL, y compris GTT.

Mais quelle mouche a donc piqué l’action GTT ? Depuis le creux du 29 septembre 2021 à 61,95 euros, le titre du spécialiste des membranes de confinement pour le transport maritime du gaz naturel liquéfié (GNL) s’est envolé de plus de 23%.

En regardant de plus près le parcours boursier de GTT sur cette période, on note une embardée de 9,7% de l’action le 16 novembre dans des volumes de transactions plus de 6 fois supérieurs à la moyenne quotidienne calculée sur les trois mois précédents.

Ce jour-là, la société dirigée par Philippe Berterottière, a annoncé avoir reçu une commande de la part de son partenaire le chantier naval coréen Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME), pour la conception des cuves d’un nouveau méthanier pour le compte d’un armateur asiatique.

«Pas de quoi fouetter un chat! note un bon connaisseur du dossier. Pour comprendre le rebond de GTT en Bourse, il faut plutôt regarder du côté de l’Allemagne.»

En effet, le même jour, la Bundesnetzagentur, l’autorité allemande en charge de superviser les infrastructures fédérales (énergie, télécoms, poste et chemins de fer) a suspendu la certification du gazoduc NordStream 2.

Les travaux de ce nouveau pipeline, contrôlé par la société russe Gazprom et cofinancé par des énergéticiens européens dont le français