Ghosn-La compagnie aérienne turque MNG Jet porte plainte
information fournie par Reuters 03/01/2020 à 10:33

    ISTANBUL, 3 janvier (Reuters) - La compagnie aérienne privée
turque MNG Jet a annoncé vendredi avoir déposé plainte pour
"usage illégal" de ses services de location de jets lors de la
fuite rocambolesque de l'ancien patron de Nissan  7201.T  et de
Renault  RENA.PA , Carlos Ghosn, du Japon vers le Liban.
    "En décembre 2019, MNG Jet a loué deux jets privés distincts
à deux clients différents : un jet privé de Dubaï à Osaka et
Osaka à Istanbul, et un autre jet privé d'Istanbul à Beyrouth",
indique la compagnie dans un communiqué publié sur son site
internet. "Les deux contrats ne semblaient pas liés l'un à
l'autre. Le nom de M. Ghosn n'apparaît dans les documents
officiels d'aucun des vols."
    "Après avoir appris par les médias que la location
bénéficiait à M. Ghosn et non aux passagers officiellement
déclarés, MNG Jet a lancé une enquête interne et déposé une
plainte pénale en Turquie le mercredi 1er janvier 2020 pour
poursuivre les personnes impliquées", ajoute MNG Jet.
    "Un employé de l'entreprise, qui fait l'objet d'une enquête
menée par les autorités, a reconnu avoir falsifié les registres
et a confirmé avoir agi à titre individuel, à l'insu ou sans
l'autorisation de la direction de MNG Jet", peut-on encore lire.
    Quatre jours après l'annonce de sa présence au Liban, le
mystère plane toujours sur les détails de la fuite rocambolesque
de Carlos Ghosn du Japon où il était assigné à résidence et où
il avait été arrêté en novembre 2018 pour des accusations de
malversations financières lorsqu'il était PDG de Nissan. 
    Jeudi, sept personnes dont quatre pilotes ont été arrêtées
dans le cadre de l'enquête sur l'escale que l'ex-patron a
effectuée à Istanbul, à bord d'un jet privé. Deux membres du
personnel au sol de l'aéroport par où il a transité de même
qu'un employé des services de fret figurent également parmi les
personnes arrêtées  .  
    L'architecte de l'alliance Renault-Nissan, qui clame son
innocence et qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international
émis par Interpol depuis sa fuite, a déclaré mardi ne pas avoir
"fui la justice" mais s'être soustrait à un système "partial" et
à la "persécution politique".

 (Ezgi Erkoyun et Bulent Usta, version française Marine
Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)