GESTION-Les économies développées pourraient converger en 2025-Robeco
information fournie par Reuters 25/11/2024 à 17:30

Des risques demeurent sur l'activité américaine tandis que l'économie européenne pourrait rebondir l'an prochain, estime lundi Robeco qui favorise les actions et le crédit de qualité.

Le ralentissement de l'économie américaine que prévoyait le groupe n'a ainsi pas eu lieu, en dépit de nombreux indicateurs suggérant une hausse plus marquée du chômage outre-Atlantique.

"L'impression que l'économie américaine se dirigeait vers une récession s'est révélée fausse", résume Peter van der Welle, stratégiste chez Robeco.

L'économie américaine devrait croître de 1,7% en 2025 selon Robeco, qui prévient pourtant que les risques demeurent.

"Un possible choc stagflationniste issu des politiques commerciales pourrait peser sur une économie américaine résistante", souligne ainsi Peter van der Welle.

La Fed pourrait par ailleurs avoir du mal à poursuivre l'assouplissement de ses taux, les mesures proposées par gouvernement Trump étant inflationnistes, ajoute le stratégiste.

La zone euro pourrait en revanche se reprendre l'an prochain, les impacts les plus importants du resserrement monétaire étant désormais absorbés, précise Robeco.

Un rebond de la consommation soutiendrait la croissance du bloc, en dépit d'une lente reprise de l'économie chinoise, ajoute le groupe.

Robeco constate que les actions américaines ont atteint des niveaux de valorisation record, l'attente des investisseurs se concentrant désormais sur un élargissement des performances des plus grands titres au reste des indices et à l'atteinte des objectifs financiers fixés par les entreprises.

Les titres européens pourraient à l'inverse rattraper leur retard sur les actions américaines grâce à des perspectives de croissance plus intéressantes et soutenues par l'assouplissement monétaire plus marqué en zone euro qu'aux Etats-Unis, ajoute Robeco.

Le gérant est néanmoins prudent sur le crédit.

"Le crédit à haut rendement offre peu de protection en cas de dégradation des perspectives économiques en zone euro", résume Martin van Vliet, stratégiste chez Robeco, qui souligne que l'écart de taux entre le rendement du haut rendement et celui du crédit de qualité, à un peu moins de 300 pb, est inférieur à sa moyenne historique de 410 pb.

A l'inverse, le crédit de qualité demeure intéressant, estime le gérant qui rappelle qu'une hausse des incertitudes et des dépenses budgétaires soutiendront la classe d'actif.

"Le crédit européen est à ce titre plus intéressant que le crédit américain: la corrélation entre crédit et actions devient négative lorsque l'inflation est inférieure à 3%", rappelle Martin van Vliet.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Nicolas Delame)