Gensight : à l’heure de vérité

information fournie par Le Revenu 04/10/2020 à 15:13

L'action progresse de 40% depuis le début de l'année. (© DR)

La biotech pourrait décrocher l’an prochain le sésame réglementaire européen pour sa thérapie génique. Faut-il tenter ce pari boursier quitte ou double ?

Gensight a déposé mi-septembre la demande de commercialisation de son Lumevoq (ex-GS010) auprès de l’Agence européenne des médicaments (AEM).

Cette thérapie génique vise à soigner les patients souffrant de neuropathie optique héréditaire de Leber (Nohl), une maladie rare faisant perdre la vue aux adolescents et aux jeunes adultes. Le verdict du régulateur est attendu au second semestre 2021.

S’il est positif, Gensight Biologics pourra se targuer d’avoir fait approuver l’une des toutes premières thérapies géniques au monde, après notamment le Luxturna de Sparks Therapeutics ou le Kymriah de Novartis.

Histoire mouvementée

Créée en 2012, Gensight développe des thérapies géniques dans les maladies dégénératives de l’œil et du système nerveux central.

Son produit le plus avancé, le Lumevoq, a connu une histoire mouvementée : en avril 2018, il n’a pas atteint l’objectif principal de son étude de phase III, à savoir une différence de vision significative entre l’œil traité d’un patient et son œil non traité.

Et pour cause, une seule injection a suffi à améliorer la vue des deux yeux ! Gensight a dû prouver cette hypothèse avec des tests sur plus longue période, et lancer une phase III complémentaire aux États-Unis, dont les résultats sont attendus au deuxième trimestre 2021.

700.000 euros par patient

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