(Actualisé avec précisions)
LONDRES, 27 novembre (Reuters) - Le gouvernement britannique
a donné lundi le coup d'envoi de sa nouvelle stratégie
industrielle, avec pour objectif d'investir dans des secteurs
clés pour en augmenter la productivité et prévenir d'éventuels
problèmes causés par le Brexit.
La Première ministre Theresa May avait une première fois
évoqué ce plan en janvier, sept mois après la décision des
Britanniques de quitter l'Union européenne.
Dans ce cadre, le gouvernement a annoncé lundi s'être assuré
d'importants investissements de la part de la société
pharmaceutique MSD, qu'on appelle Merck & Co MRK.N aux
Etats-Unis, et du spécialiste allemand du diagnostic Qiagen
QGEN.O , quelques heures avant la publication des détails de
son plan.
Le Financial Times estime à plus d'un milliard de livres
(1,1 milliard d'euros) le montant de ces investissements mais ni
MSD ni Qiagen n'ont donné de chiffres.
Les sciences de la vie sont l'un des quatre secteurs visés
par le gouvernement avec le bâtiment, l'intelligence
artificielle et l'industrie automobile.
Le ministre des Entreprises Greg Clark a déclaré que la
Grande-Bretagne possédait quelques-uns des meilleurs centres de
recherche et universités au monde ainsi que des entreprises
leaders dans leur secteur, allant des technologies
manufacturières avancées aux services financiers en passant par
les sciences de la vie.
"Mais toute stratégie sérieuse doit répondre aux faiblesses
qui nous ont bloqués pour atteindre notre potentiel et mettre en
valeur nos points forts et c'est ce que fait cette Stratégie
Industrielle", a-t-il dit.
Dans le projet de budget présenté la semaine dernière devant
le Parlement britannique, le gouvernement a revu en baisse ses
prévisions de croissance d'une économie plombée par le Brexit
sur les cinq prochaines années.
Greg Clark a dit que ce nouveau plan industriel améliorerait
les infrastructures et l'environnement économique afin
d'améliorer la productivité.
MSD a annoncé son intention d'ouvrir à Londres en 2020, soit
après le Brexit, un centre de recherche dans le domaine des
sciences de la vie.
"Ce nouveau site à Londres nous permettra de tirer parti de
notre savoir-faire en matière d'invention et d'être un
contributeur important à la dynamique communauté des sciences de
la vie de Londres, tout en donnant accès à plus de
collaborations à l'intérieur de l'écosystème des sciences de la
vie en Europe", a déclaré Roger M. Perlmutter, président de MSD
Research Laboratories.
De son côté, Qiagen a annoncé vouloir développer un centre
dédié au génome et au diagnostic à Manchester, qui pourrait
aboutir à la création de 800 emplois.
(Paul Sandle; Danielle Rouquié et Catherine Mallebay-Vacqueur
pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)