Futur porte-avions nucléaire français : le chantier du successeur du Charles-de-Gaulle s'organise

information fournie par Boursorama avec Media Services 30/04/2024 à 14:52

Les premières commandes ont été passées en vue de la construction du "PANG", futur remplaçant de l'emblématique bâtiment de la Marine nationale, dont la mise en service est prévue à l'horizon 2038.

Le Charles de Gaulle doit être retiré du service opérationnel de la Marine nationale à l'horizon 2040 (illustration) ( AFP / BERTRAND LANGLOIS )

75.000 tonnes, 300 mètres de long... Le projet de porte-avions de nouvelle génération (PANG), amené à remplacer le Charles-de-Gaulle, se met en place pièce par pièce. L'Etat a ainsi passé vendredi 26 avril une commande de 600 millions d'euros pour des éléments de la propulsion nucléaire du "PANG", dits "à longs délais d’approvisionnements". Cette annonce du ministère des armées intervient près de 15 ans avant l'entrée en service estimée du navire.

La Direction générale de l'armement a notifié cette commande auprès de MO-Porte-avions, société commune de Naval Group et des Chantiers de l'Atlantique, qui construira le navire, ainsi que de TechnicAtome, responsable des chaufferies nucléaires. Elles portent sur la fabrication des deux chaufferies nucléaires K22 qui fourniront la puissance nécessaire à la propulsion du navire, de leurs enceintes de confinement et d'équipements liés à conversion en électricité de la chaleur émise par les chaufferies, détaille le ministère dans un communiqué.

( / )

"Cette commande permet d’anticiper la fabrication de ces éléments, avant le jalon de lancement en réalisation de l’ensemble du porte-avions", qui est prévu "entre fin 2025 et début 2026", explique-t-il.

Enveloppe supérieure à cinq milliards d'euros

Le futur porte-avions doit entrer en service en 2038, deux ans après sa mise à l'eau, pour succéder au Charles-De-Gaulle.

Il sera beaucoup plus massif que l'actuel porte-avions. Il fera 75.000 tonnes pour environ 300 mètres de long, contre 42.000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles-De-Gaulle, soit davantage que les deux porte-aéronefs britanniques, mais moins que les onze porte-avions américains. Le coût de développement et de construction n'est pas connu à ce stade. Selon un rapport sénatorial de 2020, il "sera très certainement supérieur à 5 milliards d'euros".