France/UE-Macron entend agir jusqu'au "dernier quart d'heure" de son mandat information fournie par Reuters 09/12/2021 à 18:42
(Actualisé avec citations supplémentaires)
PARIS, 9 décembre (Reuters) - Emmanuel Macron a déclaré jeudi que l'élection présidentielle d'avril prochain en France ne l'empêcherait pas de prendre des initiatives durant la présidence française de l'Union européenne au premier semestre 2022.
"Le mandat que m'ont confié les Françaises et les Français, je l'exercerai jusqu'au dernier quart d'heure", a dit Emmanuel Macron, élu en 2017, et qui n'est pour l'instant pas officiellement candidat à sa réélection. "Les défis qui sont les nôtres, qu'ils soient sanitaires, migratoires, énergétiques, impliquent des choix."
"Il y a parfois des choix importants qu'il faut faire, quelques mois ou quelques semaines avant la fin d'un mandat. Si je suis devant cette situation, je le ferai", a-t-il poursuivi. "Etant président démocratiquement élu avec un terme, j'agirai en cette condition jusqu'à ce terme."
Le chef de l'Etat a dit croire au principe de continuité pour la France sur la scène internationale, quel que soit le vainqueur de la prochaine présidentielle.
"Peut-être que la politique de la France changera, à coup sûr la France restera la France", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à l'Elysée.
S'il n'a pas dévoilé ses intentions, Emmanuel Macron a néanmoins adressé un message en direction des nationalistes, qui seront représentés par plusieurs candidats comme Eric Zemmour et Marine Le Pen.
"Dans le temps qui est le nôtre, il est important que les institutions continuent à fonctionner de la manière la plus stable possible", a-t-il dit. "Quand les vents mauvais reviennent et se lèvent (...) le rôle de nos institutions est de tenir le pays là où il doit être, ne rien concéder ni au racisme, ni à l'antisémitisme ni à la remise en cause de nos valeurs et notre histoire."
"Mon rôle dans ce moment est de continuer à agir au service de notre peuple (...) Quels que soient les choix démocratiques qui seront faits au printemps prochain, ils doivent se faire dans le calme, le plus grand pluralisme, la plus grande liberté de discussion, d'échange et de controverse", a-t-il poursuivi.
"La controverse c'est l'esprit français mais la haine, c'est la haine de la France", a-t-il encore souligné. "Le rôle du président de la République c'est d'éviter cela (...) il est bon de veiller (...) à ce que ce cadre soit respecté."
(Reportage Elizabeth Pineau, rédigé par Bertrand Boucey)