France: l'activité manufacturière bascule en zone de contraction en septembre (PMI) information fournie par Boursorama avec AFP 01/10/2025 à 11:09
L'activité dans le secteur manufacturier en France s'est contractée en septembre, pénalisée par une demande faible dans un contexte d'incertitude politique, selon l'indice PMI publié mercredi par l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).
L'indice PMI est repassé en zone de contraction, à 48,2 contre 50,4 en août, quand il avait dépassé le seuil de 50 démarquant les zones de repli et d'expansion de l'activité.
En fin de troisième trimestre, les quelque 400 entreprises manufacturières interrogées du 11 au 23 septembre ont mentionné une demande fragile et un recul des ventes, ce qui a pesé sur les volumes de production et des nouvelles commandes.
"Le volume global des nouvelles commandes a diminué au cours du mois, et ce de façon particulièrement marquée dans le sous-secteur des biens d’équipement", lequel est "un bon indicateur du niveau de confiance économique", a commenté Jonas Feldhusen, économiste à la HCOB, cité dans un communiqué.
"La chute des ventes enregistrée au cours du mois suggère que l’incertitude politique croissante en France pèse de plus en plus sur les dépenses de consommation et les investissements", a-t-il ajouté.
Les nouvelles commandes ont également reculé à l'export, une tendance attribuée par les fabricants aux droits de douane américains notamment.
Dans cet environnement difficile, la confiance quant aux perspectives d'activité à douze mois a reculé à son plus faible niveau depuis janvier, tandis que les fabricants ont réduit leurs prix de vente face aux pressions concurrentielles, ce qui devrait réduire leurs marges bénéficiaires.
L'emploi a malgré tout continué de progresser en septembre, bien que de façon marginale, pour le cinquième mois consécutif.
"Cette dernière hausse des effectifs a toutefois largement reposé sur des contrats temporaires, les entreprises hésitant à embaucher des salariés en contrats à durée indéterminée en raison de l’incertitude pesant sur l’évolution du commerce international, de la force de l’euro et de l’instabilité politique en France", a indiqué Jonas Feldhusen.