Française de l'Énergie : un gazier ambitieux

La crise de l’énergie en Europe a mis en lumière les qualités de cette PME qui exploite du gaz de mine dans les Hauts-de-France et en Belgique.

Les habitants de Béthune, dans les Hauts-de-France, sont désormais réconciliés avec le grisou. Ce gaz de mine, qui a si dramatiquement endeuillé le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, alimente depuis l’an dernier deux unités de cogénération produisant de l’électricité et de la chaleur pour le réseau urbain exploité par Dalkia.

À la manœuvre, La Française de l’Energie (FDE) . Cotée en Bourse depuis juin 2016 après une levée de fonds de 37,5 millions d’euros, cette discrète PME, spécialisée dans la valorisation du gaz de mine, est brusquement apparue sur les écrans radars des investisseurs lors du déclenchement de la crise énergétique en Europe.

Depuis le début de l’année, l’action FDE a gagné plus de 75%. Une accélération boursière qui reflète assez bien la forte croissance de l’activité.

À fin mars, le chiffre d’affaires des neuf premiers mois de l’exercice 2021-2022 a grimpé de 131%, à 16,9 millions d’euros, porté par la progression de la production et un contexte de marché porteur. Sur une base annualisée, les dirigeants visent un chiffre d’affaires annuel de 35 millions d’euros à fin décembre 2022, avec une marge d’excédent brut d’exploitation de 45%.

FDE est avant tout un spécialiste du captage du gaz issu des anciennes mines de charbon. Par cette opération, la société exploite le gaz ainsi récupéré pour