FDJ : les 500.000 petits porteurs au centre de la stratégie

Succès populaire et boursier, Française des Jeux cherche maintenant à fidéliser ses milliers d'actionnaires individuels. L'enjeu est notamment de les convaincre de rester au capital même après la distribution des actions gratuites, programmée pour mai 2021.

Les petits actionnaires de la FDJ se frottent les mains.

Un an après son arrivée remarquée à la Bourse de Paris, le 21 novembre 2019, le titre FDJ affiche une performance spectaculaire de +75%, quand le SBF 120 cède près de 8% sur la même période. De quoi faire de la plus importante cotation en France, depuis Natixis en 2006, un succès pour les près de 500.000 particuliers qui ont décidé de tenter leur chance.

Il faut dire que pour réussir son coup l'État n'avait pas lésiné sur les moyens en leur accordant une décote de 2% par rapport au prix d'introduction (ramené de 19,90 à 19,50 euros) et surtout en leur octroyant une action gratuite pour dix achetées s'ils conservent celles-ci dix-huit mois, soit jusqu'au 21 mai prochain.

«La part allouée aux particuliers s'est élevée à 45%, contre 20 à 25% en général. Nous avons observé un retour significatif des investisseurs particuliers, notamment des jeunes, à l'occasion de cette introduction», souligne Stéphane Boujnah, le patron d'Euronext, gestionnaire de la Bourse de Paris.

Et pour les convaincre de conserver leurs actions au-delà du 21 mai 2021, la FDJ a mis les petits plats dans les grands. Car du fait de la pandémie de Covid-19, la société de jeux a dû tailler dans le dividende. Il a été réduit de 30% au titre de l’exercice 2019.

De plus, de nombreux