États-Unis : les faucons à l’affût
information fournie par Le Revenu 10/12/2021 à 09:03

Le risque d'une inflation persistante évoqué par Jerome Powell est favorable aux partisans d'une politique monétaire moins accommodante. (© AFP)

À la mi-décembre, la Réserve fédérale pourrait bien sonner le glas de l’argent facile dans un contexte où l'inflation atteint 6% outre-Atlantique.

C’est la huitième et dernière réunion de l’année 2021, mais celle-ci pourrait faire date dans l’histoire des marchés.

Les 14 et 15 décembre prochains, les douze membres de la Réserve fédérale, dont son président Jerome Powell reconduit pour un second mandat de quatre ans, se réuniront pour étudier la dernière batterie de statistiques et décider s’ils doivent donner une nouvelle orientation à la politique monétaire.

Déjà, le 3 novembre, la banque centrale des États-Unis avait annoncé une réduction de son programme d’achats d’actifs de 15 milliards de dollars par mois avec l’objectif d’y mettre un terme en juin 2022, mais sans relever ses taux directeurs, l’inflation étant considérée comme «transitoire».

Inflation persistante

Depuis, le discours a évolué avec, il est vrai, des chiffres qui ne militent pas en faveur d’un statu quo, la hausse des prix à la consommation ayant dépassé les 6% sur un an glissant, du jamais-vu depuis trente et un ans (en 1990, l’indice des prix avait bondi de 6,1%). Jerome Powell lui-même a convenu au Sénat que le terme «transitoire» n’était plus adapté à la situation et évoque désormais «le risque d’une inflation persistante».

Dès lors, la Fed pourrait annoncer une réduction plus forte de ses achats d’actifs et envisager, à brève échéance, un relèvement de son principal taux directeur, maintenu