États-Unis : la recession pointe son nez
La crise bancaire devrait entraîner un resserrement des conditions de crédit. Le cycle de hausse des taux d’intérêt touche à sa fin.
Qui aurait dit que, dans la lutte contre l’inflation, le système bancaire ferait lui-même une partie du travail à la place de la Fed ?
En l’espace de trois semaines, l’économie américaine semble avoir changé de trajectoire, passant du scénario privilégié de l’atterrissage en douceur à celui de l’atterrissage brutal. Ce qui plaiderait pour que le processus de resserrement monétaire, initié il y a un an, soit abrégé. La cause de ce changement ? La crise bancaire qui a surgi le 8 mars et ses conséquences probables sur l’ensemble de l’économie .
Jusque-là, la Réserve fédérale tablait sur un ralentissement progressif et modéré de la croissance, qui résulterait de ses hausses de taux successives. Mais de plus en plus de professionnels se montraient sceptiques, à l’exemple de M&M Investments, qui se dit convaincu que les États-Unis ont besoin d'une récession pour ramener l’inflation à l’objectif de 2%, compte tenu de la rigidité de certaines de ses composantes et de la vigueur persistante du marché du travail.
Vigueur au 1er trimestreLes statistiques publiées en février et en mars semblaient leur donner raison, puisqu’elles témoignaient d’une croissance plus forte que prévu. Le marché du travail américain apparaît très solide, avec près de 830.000 emplois créés au cours de ces deux mois.
Les enquêtes préliminaires des directeurs d’achat pour mars
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