Entre discussions géopolitiques et perspectives de croissance information fournie par Edmond de Rothschild AM 24/10/2025 à 17:25
- Donald Trump s'apprête à rencontrer son homologue chinois Xi Jinping sur fond de tensions croissantes entre les deux puissances.
- Au Japon, le Parti libéral-démocrate, en coalition avec le parti réformateur Ishin, voit Sanae Takaichi devenir Première ministre, entraînant une hausse des actions japonaises.
- La saison des résultats est de bonne facture, avec 58 % des entreprises européennes et 84 % des américaines dépassant les attentes. Toutefois, quelques déceptions parmi les grandes entreprises appellent à une certaine prudence.
Donald Trump se prépare à rencontrer Xi Jinping, tandis que la pression monte sur la Chine en raison des menaces de restrictions américaines sur l'achat de logiciels américains critiques. Malgré ces tensions, la perspective de cette rencontre avec le Président américain est perçue comme un signe positif pour la croissance du PIB, bien que les chiffres du troisième trimestre aient montré des signes de fragilité. La croissance du PIB s'affiche à 4,8 % (sous la cible de 5 %), pénalisée par une demande domestique faible, comme en témoignent les ventes au détail à +3 % (contre +4,4 % attendu). En revanche, la demande extérieure a stimulé la croissance en soutenant la production industrielle et les exportations.
En Europe, les indicateurs économiques divergent selon les pays. En Allemagne, le PMI composite dépasse les attentes (53,8 contre 51,5) grâce à une progression des services. En France, les services entraînent la baisse du PMI composite, qui ressort à 46,8 contre 48,4 attendu. De plus, l'agence de notation S&P a abaissé la note souveraine de l'Hexagone de AA- à A+, anticipant une augmentation de la dette publique à 121 % du PIB d'ici 2028 et des risques pour la consolidation budgétaire. Les difficultés budgétaires préoccupent
également le gouvernement britannique, qui prévoit des hausses d'impôts et des réductions budgétaires pour corriger les déséquilibres passés. L'inflation totale se maintient à +3,8 %, tandis que l'inflation sous-jacente ralentit à +3,5 %, ce qui pourrait inciter la Banque d'Angleterre à envisager des baisses de taux progressives.
Malgré ce contexte économique, la saison des résultats est de bonne facture, avec 58 % des entreprises européennes dépassant les attentes. Aux États-Unis, les chiffres sont encore plus encourageants, avec 84 % des entreprises affichant des résultats supérieurs aux attentes. Cependant, quelques déceptions parmi les grandes entreprises incitent à la vigilance.
Concernant la Russie, Donald Trump a annoncé des sanctions contre deux grandes compagnies pétrolières russes suite à l'absence de progrès avec Vladimir Poutine sur la paix en Ukraine, ce qui pousse le prix du Brent à 65 dollars. Ce mouvement est amplifié par l'Inde, qui réexamine ses achats de pétrole russe. Les dirigeants européens prévoient également de cesser les importations de gaz liquéfié russe fin 2026, un an plus tôt que prévu.
Au Japon, le Parti libéral-démocrate, en coalition avec le parti réformateur Ishin, voit Sanae Takaichi devenir Première ministre, entraînant une hausse des actions japonaises dans l'attente de politiques budgétaires favorables et de mesures destinées à augmenter le pouvoir d'achat des Japonais, alors que les derniers chiffres de l'inflation s'établissent à 2,9 %, en baisse par rapport au pic de 3,7 % atteint au mois de mai. Cependant, la coalition dispose de 231 sièges, légèrement en dessous des 233 nécessaires pour gouverner.
Ce contexte incertain nous incite à adopter une approche prudente vis-à-vis des actifs risqués, malgré le début prometteur de la saison de publication des résultats. Nous maintenons une position favorable sur la duration, en particulier pour les obligations des pays émergents, et privilégions les obligations d'entreprises les mieux notées.
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