Engie sécurise près de 2 milliards d'euros pour son premier parc éolien en mer (Pologne) information fournie par AOF 01/12/2025 à 11:27
(AOF) - Engie , via Ocean Winds, sa coentreprise dédiée à l’éolien en mer et détenue à 50/50 avec EDP Renewables, annonce la clôture financière du projet BC-Wind, son premier parc éolien en mer au large de la Pologne. Ce projet représente un investissement d'environ 2 milliards d'euros soutenu par la Banque Européenne d'Investissement (BEI), qui contribue à près d'un tiers du montant total, ainsi que par l'Instituto de Crédito Oficial espagnol (ICO) et 13 banques commerciales.
Situé en mer Baltique, à 23 kilomètres au nord du littoral, près des communes de Krokowa et Choczewo, en Poméranie, le parc comprendra 26 turbines de 14 MW, équipées de la fonctionnalité Power Boost leur permettant d'atteindre 15 MW chacune, soit une capacité totale pouvant atteindre 390 MW.
Le projet BC-Wind devrait produire ses premiers mégawatts en 2028 et, une fois pleinement opérationnel, fournira de l'électricité renouvelable à près d'un demi-million de foyers polonais.
Les travaux à terre débuteront en 2026 avec la construction du poste électrique terrestre et le tracé du câble d'exportation confiée à l'entreprise P&Q. Tele-Fonika Kable concevra et installera les câbles par lesquels transiteront l'électricité tandis qu'Ocean Winds construira une base de maintenance à Władysławowo.
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Points clés
- Groupe né en 2008 de la fusion GDF-Suez, leader mondial de la transition énergétique, premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d’efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l’environnement ;
- Activité de 73,8 Mds€ répartie entre la France pour 44%, les autres pays européens (38% dont 10% pour la Belgique) puis les Amériques (12,5%);
- Modèle d’affaires alliant « la molécule et l’électron » au service de la transition énergétique via le recentrage sur 4 métiers : gestion & fourniture d’énergie, renouvelables, actifs thermiques de stockage & d’électricité, infrastructures gazières & électriques, décarbonation des villes & industries ;
- Capital contrôlé à 23,64% (34,30% des droits de vote) par l'Etat, aux côtés de la Caisse des dépôts (3,63% et 3,51%), et à 4,14% et 5,18% par les salariés, Jean-Pierre Clamadieu présidant le conseil de 14 administrateurs, Catherine MacGregor assurant la direction générale.
Enjeux
- Agilité d’un modèle d’affaires intégré, contrôlant toute la chaîne de valeur énergétique :
- comité exécutif remanié et redéfinition en cours des périmètres des des 4 nouvelles Global Business Units, la présence mondiale ayant été ramenée à 31 pays
- investissements de croissance de 22 à 25 Mds€ en 2023-25, notamment dans les renouvelables et infrastructures décentralisées pour 70% et dans le développement des gaz renouvelables et de projets de stockage par batteries, pour 10%,
- équilibre du mix énergétique : plateformes renouvelables, actifs de production flexibles (centrales à gaz, pompage-turbinage…), infrastructures énergétiques décentralisées ou infrastructures d’approvisionnement en Europe…,
- diminution des besoins en capitaux (cession d’une part minoritaire du capital d’actifs de renouvelables) et forte génération de trésorerie ;
- innovation transversale : Horizons pour l’efficacité des process et la diffusion des nouvelles technologies, 23 Labs thématiques, Engie Factories…;
- Stratégie environnementale net zéro 2045 :
- objectifs 2030 rehaussés : recul de 55% des émissions totales de CO2 vs 2017 et croissance des offres vertes aux clients (65 à 85 Mt CO2e d’émissions évitées),
- éolien : 80 GW de production d’ici 2025,
- batteries en Europe et aux Etats-Unis : 10 GW de capacités de stockage,
- hydrogène bas carbone : 4 GW de production et 700 Kms de réseaux dédiés,
- biométhane en Europe : 10 TWh/an de production via 4 Mds€ d’investissements,
- infrastructures dédiées : 32 GW de production dès 2025 ;
- Hausse de la rentabilité tirée par l’excellence opérationnelle, le rang de n° 1 au Brésil, marché-clé pour le groupe, et l’avantage concurrentiel apporté par CCGT (+ grande flotte d'Europe) ;
- Structure financière solide avec, à fin juin, 35,7 Mds€ de dette nette, soit un effet de levier de 3,1, le groupe visant une notation de crédit « strong investment ».
Défis
- Amélioration du profil de risque et de la visibilité du nucléaire belge (allongement de 10 ans de l’activité de 2 réacteurs conservés et transfert de responsabilité des déchets nucléaires ;
- D’ici in 2025 : résultat à la candidature à la concession pour 25 ans des réseaux de chaleur parisien et décision finale d’investissement par l’autorité régulatrice des projets aux Etats-Unis ;
- Après un gain de 5,6% des revenus et un retrait de 12% du résultat d’exploration, affecté par la baisse des prix de l’énergie et la normalisation du marché au 1er semestre, objectifs inchangés :
- 2025 : résultat net récurrent de 4,4 à 5 Mds€,
- 2026, année de sortie du nucléaire : résultat net récurrent de 4,2 à 4,8Mds€,
- 2027 : résultat net récurrent de 4,4 à 5 Mds€ ;
- Dividende de 1,48 €, soit 65 à 75% du résultat, avec plancher de 0,65 € jusqu’en 2026 et prime de 10% pour les actionnaires au nominatif depuis + 2 ans.