Energie : que retenir de la nouvelle 'stratégie hydrogène' française?

information fournie par Boursorama avec Media Services 05/12/2023 à 14:46

Cette stratégie hydrogène sera présentée au Parlement dans le cadre d'un projet de loi de souveraineté énergétique, en début d’année 2024.

( AFP / SEBASTIEN SALOM-GOMIS )

Le gouvernement a dévoilé mardi 5 décembre les contours de la nouvelle stratégie hydrogène française, qui s'ouvre davantage aux transports.

La France vise désormais un objectif de production de 6 gigawatts d'hydrogène jusqu'en 2030 et 10 en 2035, a indiqué la ministre de la Transition énergétique.

Décarboner l'industrie, premier objectif

Agnès Pannier-Runacher inaugurait mardi près de Lyon une grande usine de piles à combustible lancée par Symbio (coentreprise de Michelin, Forvia et Stellantis), qui doit équiper des utilitaires et des bus.

Le soutien public important à cette industrie naissante de l'hydrogène, de neuf milliards d'euros jusqu'en 2030, doit permettre de "sécuriser sur 10 ans un prix de l’hydrogène décarboné compétitif avec l’hydrogène fossile", a lancé la ministre.

La production d'hydrogène française sera d'abord destinée à "décarboner l’industrie", et ensuite aux mobilités lourdes, a indiqué Agnès Pannier-Runacher.

500 kilomètres de canalisations pourront être déployées "à court terme" pour connecter les producteurs d’hydrogène, les utilisateurs, et infrastructures de stockage.

Atout nucléaire

La France s'engage d'autant plus dans cette technologie qu'elle a obtenu au niveau européen une assurance importante: l'hydrogène produit à partir d'énergie nucléaire continuera à avoir les mêmes avantages que l'hydrogène produit à partir d'énergies renouvelables.

Alors que l'énergie représente jusqu'à 75% du coût de la production de l'hydrogène, "les industriels pourront continuer à bénéficier du coût compétitif de l’énergie nucléaire", a souligné la ministre.