En pleine restructuration, BASF cède la majorité de son activité de peintures et revêtements information fournie par Boursorama avec AFP 10/10/2025 à 17:21
BASF va céder la majorité de sa division de peintures et revêtements, de moins en moins rentable avec la crise du secteur automobile, au fonds américain Carlyle, étape cruciale de la restructuration du géant allemand de la chimie.
Face à la crise qui frappe les chimistes européens, le groupe se recentre sur ses activités historiques — la chimie et les matériaux — et se désengage des segments jugés moins rentables.
C'est dans cette optique que BASF et Carlyle, en partenariat avec le fonds souverain qatari QIA, ont conclu un "accord contraignant" pour faire de la branche une entreprise indépendante, valorisée à 7,7 milliards d'euros, indique un communiqué publié vendredi.
Le groupe de Ludwigshafen gardera une participation de 40% dans la nouvelle entreprise créée et recevra environ 5,8 milliards d'euros (avant impôts) quant l'acquisition sera finalisée.
Cela devrait arriver au deuxième trimestre 2026, une fois les autorisations nécessaires reçues.
En incluant la vente, finalisée début octobre, de l'activité brésilienne de peintures, la division de revêtements, ou "Coatings" est au total valorisée à 8,7 milliards d'euros, ajoute le communiqué.
"En conservant une participation, nous montrons notre confiance dans la création de valeur future et le potentiel de développement de Coatings", qui emploie 11.600 personnes dans le monde, assure le président du directoire de BASF, Markus Kamieth, dans le communiqué.
A la Bourse de Francfort, les investisseurs restaient sceptiques et l'action BASF grapillait 0,45% à 13H45 GMT dans un indice Dax en hausse de 0,05%.
Basée à Münster (ouest), la branche Coatings, qui représentait 6% du chiffre d'affaires du groupe en 2024, fabrique des revêtements et des traitements de surfaces pour une variété d'industries.
Mais la déprime du secteur automobile allemand, qui représente 80% de son chiffre d'affaires, devenait intenable pour la division.
En juillet, le groupe a abaissé ses projections pour 2025, face aux incertitudes liées aux droits de douane américains et à la faible demande mondiale de produits chimiques.
BASF vise toujours la scission de sa branche solutions agricoles, qu'il souhaite coter en bourse d'ici 2027.