EN DIRECT-France-Lecornu juge qu'un Premier ministre peut être nommé dans les 48h information fournie par Reuters 08/10/2025 à 20:46
Sébastien Lecornu a dit croire, mercredi soir sur France 2, qu'un chemin est encore possible pour bâtir un gouvernement de compromis sans recourir à la dissolution de l'Assemblée nationale.
"J'ai dit que la situation permet au président de la République de nommer un Premier ministre dans les 48 heures qui viennent", a déclaré Sébastien Lecornu, estimant qu'il existe une majorité absolue à l'Assemblée "qui refuse la dissolution".
Le Premier ministre s'est entretenu plus d'une heure avec Emmanuel Macron au terme d'une journée de consultations avec les forces politiques ayant accepté de le rencontrer, le Rassemblement national et La France insoumise ayant refusé ces entretiens.
"Ce soir, je considère que ma mission est terminée", a déclaré Sébastien Lecornu, ajoutant qu'il ne "courait pas après le job".
Le chef de l'Etat avait donné lundi au Premier ministre démissionnaire, 48 heures pour d'"ultimes" négociations afin de définir "une plate-forme d'action et de stabilité pour le pays", selon les termes de l'Elysée, dans une ultime tentative de compromis.
LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS
20h36 - "Sébastien Lecornu embrouille les Français pour donner du temps au Président déchu. Il est définitivement discrédité", écrit le président de l'UDR, Eric Ciotti sur X. "Nous censurerons tout gouvernement jusqu'à la dissolution ou la démission du Président. Le seul chemin possible."
20h32 - "Sébastien Lecornu dit qu’on ne peut trancher aucun sujet avant l’élection présidentielle de 2027. Solution ? Faisons l’élection présidentielle tout de suite", réagit le leader de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon sur X. "Le pays n’a pas de temps à perdre".
20h25 - Sur France 2, Sébastien Lecornu estime qu'il y a plusieurs problèmes à régler sur le dossier des retraites", sans mentionner une éventuelle suspension de la réforme Borne.
"C'est une source de blocage, on n'aura bien du mal à dire qu'il ne faut qu'il y ait un débat", déclare-t-il. "Il faudra trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites."
20h15 - Sur France 2, Sébastien Lecornu estime qu'un chemin est encore possible pour bâtir un gouvernement de compromis et qu'une majorité absolue à l'Assemblée nationale "refuse la dissolution".
"J'ai dit que la situation permet au président de la République de nommer un Premier ministre dans les 48 heures qui viennent", dit-il.
"Ce soir, je considère que ma mission est terminée", déclare Sébastien Lecornu, ajoutant qu'il ne "court pas après le job".
19h45 - Dans un communiqué, les Ecologistes appellent solennellement, "une dernière fois", le président de la République à nommer à Matignon "un.e Premier.e ministre de gauche et écologiste".
"Si, une nouvelle fois, le président venait à refuser le résultat des urnes, il devra partir", ajoutent-ils.
19h25 - Le Premier ministre s'entretient plus d'une heure avec Emmanuel Macron avant de regagner Matignon.
18h05 - Sébastien Lecornu est arrivé à l'Elysée pour s'entretenir avec Emmanuel Macron après ses consultations avec les partis politiques.
15h45 - Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, déclare que les discussions visant à éviter une dissolution de l'Assemblée nationale traduisent la "peur" des partis prenant part au processus.
"Ils crèvent de peur de retourner devant les électeurs", déclare-t-elle lors d'une conférence de presse à l'occasion d'un déplacement dans le Puy-de-Dôme.
"Je censurerai tous les gouvernements jusqu'à obtenir la dissolution", précise Marine Le Pen, ajoutant que chaque nouvel exécutif est selon elle "un moyen de contourner l'expression du peuple souverain".
"Je pense que nous pourrons faire, s'il y a des élections, un excellent résultat."
15h30 - Le président du RN, Jordan Bardella, réitère son appel à dissoudre l'Assemblée nationale.
"Les macronistes sont délibérément prêts à toutes les contorsions pour rester en place. Rien de viable ne pourra sortir de ces marchandages entre partis dans l'arrière-cuisine de Matignon", écrit-il sur X
"La seule solution, c'est le retour aux urnes. Stop aux tractations, place aux élections et à la dissolution de l'Assemblée nationale."
14h32 - Sébastien Lecornu recevra cet après-midi les présidents de groupes de l'Assemblée nationale Laurent Wauquiez (Droite républicaine, DR), Gabriel Attal (Ensemble pour la République, EPR), Marc Fesneau (Modem), Laurent Panifous (Liot) et Paul Christophe (Horizons), a fait savoir Matignon.
Il s'entretiendra ensuite avec des représentants du Parti radical (Nathalie Delattre), du Parti radical de gauche (Guillaume Lacroix) et de Utiles (Bertrand Pancher).
13h28 - "La seule solution aujourd'hui, c'est un Premier ministre de gauche et écologiste", déclare Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, à la sortie de Matignon, en considérant que Sébastien Lecornu veut "tout faire pour éviter (une) dissolution" de l'Assemblée nationale.
"On sort en se disant qu'on n'a jamais été aussi proche d'avoir un Premier ministre de gauche écologiste", ajoute-t-elle, en évoquant une "cohabitation".
11h40 - "Nous avons dit au Premier ministre que nous étions de ceux qui souhaitaient un déblocage de la situation", dit Olivier Faure à la sortie de Matignon. "Nous avions face à nous un Premier ministre qui est un Premier ministre démissionnaire et donc qui ne pouvait pas répondre à toutes nos questions. Il s'est limité à prendre note de ce que nous réclamons."
"Au moment où nous parlons, nous n'avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension" de la réforme des retraites, poursuit-il. "Elle a été évoquée par la seule ministre de l'Education, Elisabeth Borne, auteure aussi de cette réforme, mais personne à ce stade nous garantit le fait que ce serait le cas."
"Le projet de budget tel qu'il est présenté aujourd'hui est un projet de budget qui ne peut pas être le nôtre", ajoute Olivier Faure, disant vouloir "coupe(r) court à ce stade à toutes les élucubrations d'un gouvernement commun avec la macronie, c'est inimaginable".
11h27 - "Je censure tout. Maintenant, stop, la plaisanterie a assez duré. On fait courir les Français derrière des baballes tout ça pour gagner du temps. C'est inadmissible", dit Marine Le Pen devant les journalistes lors d'un déplacement dans le Puy-de-Dôme, en réclamant à nouveau une dissolution de l'Assemblée nationale. "On ne peut pas admettre qu'on contourne à ce point les institutions de la Ve République. Donc voilà, maintenant on siffle la fin de la récréation."
10h39 - Sébastien Lecornu s'exprimera mercredi soir dans le journal télévisé de 20h00 de France 2, annonce France Télévisions sur X.
10h38 - Le Bureau de l'Assemblée nationale a jugé irrecevable la proposition de résolution lancée par LFI pour tenter d'engager une procédure de destitution du président de la République, rapporte LCP.
09h44 - Le CAC 40 parisien accroît ses gains, prenant près de 0,45%, après la prise de parole de Sébastien Lecornu, tandis que le rendement de l'OAT à dix ans DE10FR10=RR recule de 4,4 points de base, à 3,528%, contre une ouverture à 3,559%. L'écart de rendement entre le Bund allemand et l'OAT à dix ans
DE10FR10=RR tombe sous les 85 points de base.
09h38 - "J'ai de bonnes raisons de vous dire que parmi les bonnes nouvelles, l'ensemble des consultations que j'ai pu avoir (...), il y a une volonté d'avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année. Et cette volonté crée un mouvement et une convergence, évidemment, qui éloignent les perspectives de dissolution", déclare Sébastien Lecornu à Matignon avant de recevoir les socialistes et écologistes.
Le Premier ministre démissionnaire dit vouloir demander à ces oppositions de gauche "quelles sont les concessions qu'elles demandent aux autres formations politiques (et) quelles sont les concessions qu'elles sont prêtes à faire aussi, le cas échéant (...) car j'ai cru comprendre qu'elles aussi souhaitaient que la France puisse se doter d'un budget avant la fin de cette année".
08h51 - Sébastien Lecornu fera une déclaration à 09h30 à Matignon, annoncent ses services.
08h41 - Sébastien Lecornu s'exprimera publiquement à 09h30 avant de recevoir les socialistes à Matignon, dit Olivier Faure.
08h38 - Une suspension de la réforme des retraites serait une "formidable avancée", dit Olivier Faure sur franceinfo avant d'être reçu par Sébastien Lecornu.
"La première chose que j'irai vérifier ce matin (...), c'est que cette histoire là n'est pas simplement un écran de fumée", dit le premier secrétaire du Parti socialiste au sujet de la proposition d'Elisabeth Borne.
"Je veux savoir si cette victoire est réelle ou pas, mais ce serait effectivement une formidable avancée pour les salariés", ajoute-t-il.
"Nous étions pour l'abrogation. Maintenant, la suspension est une possibilité, c'est une avancée et je ne veux pas donner le sentiment ce matin que ce serait tout ou rien. Il y a aussi parfois des points qu'il faut prendre (...) s'il intervenait, ce serait un geste important."
08h30 - "Nous avons dit que nous censurerons tout gouvernement qui continuerait une politique macroniste", déclare la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, interrogée sur BFMTV/RMC sur une éventuelle censure par sa formation d'un gouvernement qui serait dirigé par le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
"Je ne crois pas que Macron puisse nommer un gouvernement de gauche", ajoute-t-elle. "A ce stade, demander une cohabitation, c'est non seulement sauver Emmanuel Macron mais faire perdre du temps au pays."
"Le problème, c'est Emmanuel Macron et Emmanuel Macron doit partir. Il s'agit maintenant de tourner la page", insiste la responsable insoumise, rappelant que LFI demande une abrogation de la réforme des retraites et pas seulement une suspension.
08h05 - "Ça vaut bien moins cher qu'une crise politique qui dure", affirme le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, interrogé sur Public Sénat sur une suspension de la réforme des retraites de 2023.
A la question de savoir si une telle suspension conduirait le Parti socialiste à conclure un accord de non censure du gouvernement à l'issue de la rencontre prévue à Matignon, le sénateur répond: "Nous sortirons de Matignon en disant (que) nous voulons confirmation sur trois mesures : suspension de la réforme, justice fiscale et mesures sur le pouvoir d'achat."
Patrick Kanner estime que l'appel d'Edouard Philippe à une démission d'Emmanuel Macron constitue une "faute politique" qui risque d'affaiblir les institutions.
"Nous n'avons pas la dissolution compulsive. Nous n'avons pas la démission compulsive. Nous demandons une cohabitation", dit-il.
"Si demain, il y a dissolution, il n'y aura pas d'accord programmatique avec La France insoumise", précise-t-il encore.
07h52 - "A Bercy on travaille (...), on évalue des scénarios, on est là pour éclairer des négociations et donc oui, on travaille sur un certain nombre de scénarios, y compris évidemment sur certaines hypothèses qui ont été mises dans l'atmosphère", dit Roland Lescure, ministre démissionnaire de l'Economie, interrogé sur France Inter sur un examen par ses services d'une éventuelle suspension de la réforme des retraites.
Il prévient toutefois que "modifier la réforme des retraites, ça va coûter des centaines de millions (d'euros) en 2026 et des milliards en 2027".
07h41 - Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, affirme ne pas avoir évoqué une éventuelle dissolution avec Emmanuel Macron lors de son entretien mardi à l'Elysée avec le président de la République.
"Ce n'était pas l'objet de mon entretien avec le président de la République", a-t-elle déclaré sur RTL. "Nous n'avons pas évoqué la dissolution hier avec le président de la République."
La présidente de l'Assemblée nationale juge en outre qu'une dissolution de la chambre basse "ne résoudrait pas grand chose".
Yaël Braun-Pivet se dit aussi réticente sur une possible suspension de la réforme des retraites adoptée en 2023, piste de compromis évoquée par Elisabeth Borne: "Ça me gêne un peu (...) Il ne s'agit pas de renoncer aux grandes réformes que nous avons faites."
7h40 - "Je ne pense pas que ce soit en ajoutant de l'incohérence à la confusion que cela fera avancer les choses", dit David Lisnard, maire Les Républicains (LR) de Cannes, interrogé sur TF1 sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites de 2023.
Faisant écho à l'ancien Premier ministre Edouard Philippe qui a appelé mardi à une démission d'Emmanuel Macron, David Lisnard estime qu'il s'agit de la "seule solution".
"Aujourd'hui, on tourne en rond (...) Cela pourrait être une approche gaullienne dans l'intérêt supérieur de l'Etat. Ça n'affaiblit pas du tout les institutions."
David Lisnard plaide pour une "démission programmée" du chef de l'Etat "pour qu'elle ait lieu avant l'été prochain", avec l'instauration en attendant d'un gouvernement technique chargé des affaires courantes.
(Rédaction de Paris)