EDF : en manque de catalyseurs

information fournie par Le Revenu 26/02/2021 à 11:05

Le titre EDF perd 24% sur un an. (© D. Marc)

Le groupe dirigé par Jean-Bernard Levy a connu une année 2020 contrastée entre crise sanitaire et hausses tarifaires. Pendant ce temps, le bilan d’EDF ne s’améliore pas.

L’électricien a mieux résisté que prévu en 2020.

Principal indicateur de performance suivi par les investisseurs, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a atteint 16,2 milliards d’euros, en repli de 2,7% seulement.

L'hydraulique en soutien

Selon les dirigeants, ce profit aurait dû normalement progresser de 6,2% à données comparables sans les effets négatifs du Covid, estimés à environ 1,5 milliard d’euros.

L’essentiel de cet impact (0,7 milliard) est lié au recul de la production nucléaire en France, ainsi qu’à la baisse de la consommation et à l’augmentation des risques d’impayés.

Dans ce contexte défavorable, la hausse de la production hydraulique (activité très rentable) et les relèvements tarifaires en France et au Royaume-Uni ont permis à EDF de faire bonne figure.

Malgré tout, l’action EDF a cédé 2,9% le 18 février en réaction à cette publication.

Bilan dégradé

La dégradation du flux de trésorerie a inquiété les investisseurs alors que le groupe affiche d’importants besoins de financement pour se développer dans les énergies renouvelables, entretenir son parc nucléaire, sans parler des nouvelles soudures à effectuer sur le site EPR de Flamanville.

Dans ces conditions, le bilan se dégrade logiquement. La dette nette s’élève désormais à 42,3 milliards d’euros, en augmentation de 1,2