PARIS, 13 juillet (Reuters) - Bien que nous ne soyons pas
d'accord avec certaines affirmations formulées dans cette
réponse, nous sommes tenus par la loi de publier ce texte.
"La dépêche de l’agence REUTERS éditée le 28 juin 2018 à 18h47
fait état de la mise en demeure notifiée le même jour par le CSA
à RT FRANCE.
Il y est indiqué, sans plus de précision, que le CSA « estime
notamment que la chaîne n’a pas reflété avec fidélité dans sa
traduction les propos de témoins syriens diffusés dans le
sujet ». Or si RT FRANCE a bien reconnu l’erreur technique à
l’origine du décalage entre les propos tenus en syriens et la
traduction française, dont elle assume la pleine responsabilité,
elle entend souligner que le CSA lui-même reconnaît expressément
qu’ « il est apparu que cette traduction se rapportait à une
autre version, plus longue de la vidéo, non diffusée » et que
« les propos ayant fait l’objet d’une traduction erronée ont par
ailleurs été tenus ».
Si le reportage original effectué par l’agence de presse RUPTLY,
a été coupé au montage et diffusé avec un décalage entre la
séquence vidéo et la bande son de sa traduction française, cette
dernière porte bel et bien sur des propos tenus par ce témoin.
L’autre témoin a par ailleurs clairement exposé avoir été
contraint, par des activistes du groupe armé « Jaish al-Islam »,
dont il était l’otage, de prétendre que des armes chimiques
avaient été utilisées alors qu’aucune attaque chimique n’avait
eu lieu. La version originale et complète du script et la vidéo
reçus de RUPTLY est sans ambiguïté à cet égard.
RT FRANCE conteste enfin catégoriquement l’allégation selon
laquelle son traitement « de la situation en Syrie » aurait fait
« apparaître un déséquilibre marqué dans l’analyse, sans que,
sur un sujet aussi sensible, les différents points de vue aient
été exposés », alors que son journal télévisé visé par le CSA
(JT du 13.04.18 a 11H) renferme, sur la Syrie et « la question
des armes chimiques », les points de vue des gouvernements
français, états-uniens, russe, allemand, italien et syrien ainsi
que la position de l’OIAC.
Enfin, RT FRANCE conteste catégoriquement l’accusation selon
laquelle elle ne serait assimilable à un « organe d’influence »
qui aurait propagé des information trompeuses lors de la
campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Elle déplore que
cette accusation soit à nouveau rapportée, plus d’un an après
les faits, sans faire état de son démenti catégorique à
l’époque, ce qui contribue à affecter son image mais aussi celle
de ses journalistes. »
(Rédaction de Reuters)