Devises : le Dollar se renforce avant le NFP, malgré un déficit commercial à +30% information fournie par Cercle Finance 04/09/2025 à 20:00
(Zonebourse.com) - Le Dollar se redresse en cette veille de publication du NFP (progression lente mais régulière tout au long de ce 4 septembre), et ce qui est paradoxal, sur fond de détente des taux US.
Le '$-Index' reprend +0,25% vers 98,40 mais cela ne change rien à la stagnation du billet vert qui se perpétue depuis le 6 août dernier, c'est à dire un peu plus de 4 semaines (corridor 97,7/98,8).
Et cela fait depuis le 2 juillet que le '$-Index' se trouve enfermé entre 96,7 et 100,00 : autrement dit il consolide à l'horizontal après une chute de -13% entre le 6 janvier et le 30 jun (et il perd encore -12,5% face à l'Euro).
Le rebond du Dollar a eu pour effet de provoquer une légère consolidation de l'or (-0,4%) qui reste tout de même proche de ses sommes absolus à 3.546$/Oz.
L'Euro s'est replié de -0,2% vers 1,1635 à l'issue d'une journée sans grand relief, la Livre de -0,15% , le Yen et le Franc suisse ont été un peu malmenés avec -0,4 et -0,45% respectivement (à 148,65 et 0,8065 respectivement).
Le Dollar a progressé avant puis après une série de statistiques US, sans ralentir ni accélérer :
il n'a pas bronché lors de la publication d'un spectaculaire creusement du déficit commercial US qui a en effet grimpé à 78,3 milliards de dollars en juillet, par rapport à celui de 59,1 MdsUSD du mois précédent (légèrement révisé d'une estimation initiale de 60,2 MdsUSD), soit +30,2% selon les chiffres du Département du Commerce.
Cette augmentation de 32,5% du déficit d'un mois sur l'autre résulte d'un gonflement de 5,9% des importations de biens et services, à 358,8 MdsUSD, alors que les exportations sont restées quasi-inchangées (+0,3%) à 280,5 MdsUSD.
Par poste, l'accroissement du déficit global est surtout attribuable à un creusement du déficit des biens de 18,2 MdsUSD, à 103,9 MdsUSD, tandis que l'excédent des services s'est tassé de 1,1 MdUSD pour s'établir à 25,6 MdsUSD.
Si ce scénario se reproduisait, cela mettrait à mal l'espoir que les droits de douane entrés en vigueur cet été parviennent à rétablir la balance commerciale et à réduire le déficit abyssal des Etats Unis : au bout du processus, retour de la planche à billet, inflation, hausse des taux.
Mais le déficit de juillet est considéré comme un accident et cela n'a pas remis en cause la détente sur le compartiment obligataire dans l'attente des données sur l'emploi de ce vendredi : le rendement des Treasuries américains à dix ans reflue de -3,4Pts à 4,1770, le '30 ans' se détend de -2Pts à 4,873% (contre 5,000% hier matin).
L'autre donnée très attendue concernait l'emploi (normal à la veille du 'NFP' du mois d'août) : l'enquête d'ADP Research fait état de 54.000 emplois créés dans le secteur privé ont en août, soit un rythme inférieur de moitié à juillet... mais un chiffre pas si éloigné des prévisions: le consensus tablait sur une hausse de 68 000 emplois.
Emploi toujours avec les chiffres hebdos du chômage : les inscriptions hebdomadaires ont augmenté aux Etats-Unis de +8.000 lors de la semaine au 30 août pour s'établir à 237.000.
Le Département du Travail précise que la moyenne mobile sur 4 semaines s'établit à 231.000, soit une hausse de 2500 par rapport au chiffre de 228.500 (non révisé) la semaine précédente.
Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est élevé à 1,94 million lors de la semaine au 23 août (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) soit une baisse de 4000 par rapport à la semaine précédente.
Enfin, la productivité non-agricole aux Etats-Unis a été révisée en forte hausse, de +2,4 à +3,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2025, selon la seconde estimation du Département du Travail.
Ce rebond de la productivité, qui fait suite à un recul de 1,8% observé au trimestre précédent, résulte d'une augmentation de 4,4% de la production alors que le nombre d'heures travaillées ne s'est accru que de 1,1%.
A noter en parallèle une hausse de 4,3% du salaire horaire et les coûts unitaires salariaux non-agricoles se sont accrus de 1% au deuxième trimestre.
Le '$-Index' reprend +0,25% vers 98,40 mais cela ne change rien à la stagnation du billet vert qui se perpétue depuis le 6 août dernier, c'est à dire un peu plus de 4 semaines (corridor 97,7/98,8).
Et cela fait depuis le 2 juillet que le '$-Index' se trouve enfermé entre 96,7 et 100,00 : autrement dit il consolide à l'horizontal après une chute de -13% entre le 6 janvier et le 30 jun (et il perd encore -12,5% face à l'Euro).
Le rebond du Dollar a eu pour effet de provoquer une légère consolidation de l'or (-0,4%) qui reste tout de même proche de ses sommes absolus à 3.546$/Oz.
L'Euro s'est replié de -0,2% vers 1,1635 à l'issue d'une journée sans grand relief, la Livre de -0,15% , le Yen et le Franc suisse ont été un peu malmenés avec -0,4 et -0,45% respectivement (à 148,65 et 0,8065 respectivement).
Le Dollar a progressé avant puis après une série de statistiques US, sans ralentir ni accélérer :
il n'a pas bronché lors de la publication d'un spectaculaire creusement du déficit commercial US qui a en effet grimpé à 78,3 milliards de dollars en juillet, par rapport à celui de 59,1 MdsUSD du mois précédent (légèrement révisé d'une estimation initiale de 60,2 MdsUSD), soit +30,2% selon les chiffres du Département du Commerce.
Cette augmentation de 32,5% du déficit d'un mois sur l'autre résulte d'un gonflement de 5,9% des importations de biens et services, à 358,8 MdsUSD, alors que les exportations sont restées quasi-inchangées (+0,3%) à 280,5 MdsUSD.
Par poste, l'accroissement du déficit global est surtout attribuable à un creusement du déficit des biens de 18,2 MdsUSD, à 103,9 MdsUSD, tandis que l'excédent des services s'est tassé de 1,1 MdUSD pour s'établir à 25,6 MdsUSD.
Si ce scénario se reproduisait, cela mettrait à mal l'espoir que les droits de douane entrés en vigueur cet été parviennent à rétablir la balance commerciale et à réduire le déficit abyssal des Etats Unis : au bout du processus, retour de la planche à billet, inflation, hausse des taux.
Mais le déficit de juillet est considéré comme un accident et cela n'a pas remis en cause la détente sur le compartiment obligataire dans l'attente des données sur l'emploi de ce vendredi : le rendement des Treasuries américains à dix ans reflue de -3,4Pts à 4,1770, le '30 ans' se détend de -2Pts à 4,873% (contre 5,000% hier matin).
L'autre donnée très attendue concernait l'emploi (normal à la veille du 'NFP' du mois d'août) : l'enquête d'ADP Research fait état de 54.000 emplois créés dans le secteur privé ont en août, soit un rythme inférieur de moitié à juillet... mais un chiffre pas si éloigné des prévisions: le consensus tablait sur une hausse de 68 000 emplois.
Emploi toujours avec les chiffres hebdos du chômage : les inscriptions hebdomadaires ont augmenté aux Etats-Unis de +8.000 lors de la semaine au 30 août pour s'établir à 237.000.
Le Département du Travail précise que la moyenne mobile sur 4 semaines s'établit à 231.000, soit une hausse de 2500 par rapport au chiffre de 228.500 (non révisé) la semaine précédente.
Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est élevé à 1,94 million lors de la semaine au 23 août (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) soit une baisse de 4000 par rapport à la semaine précédente.
Enfin, la productivité non-agricole aux Etats-Unis a été révisée en forte hausse, de +2,4 à +3,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2025, selon la seconde estimation du Département du Travail.
Ce rebond de la productivité, qui fait suite à un recul de 1,8% observé au trimestre précédent, résulte d'une augmentation de 4,4% de la production alors que le nombre d'heures travaillées ne s'est accru que de 1,1%.
A noter en parallèle une hausse de 4,3% du salaire horaire et les coûts unitaires salariaux non-agricoles se sont accrus de 1% au deuxième trimestre.