Deutsche Bank, remise des années de crise, revoit ses objectifs à la hausse
information fournie par Boursorama avec AFP 17/11/2025 à 18:14

( AFP / BEN STANSALL )

Le premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank, remis sur pied après des années de crise, a relevé lundi son objectif de rentabilité d'ici trois ans et s'est engagé à davantage rémunérer ses actionnaires.

La banque au logo bleu vise un ratio de résultat net rapporté aux capitaux propres "supérieur à 13% d'ici 2028", contre un objectif de plus de 10% cette année, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Elle prévoit de distribuer 60% de ses bénéfices aux actionnaires à partir de l'année prochaine, contre 50% actuellement.

A la Bourse de Francfort, l'action Deutsche Bank a gagné dans un premier temps plus d'1%, après les annonces, avant de reculer de -1,66% à 13H50 GMT.

A plus de 30 euros, le cours de Deutsche Bank a plus que quadruplé depuis 2019.

"Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli, mais atteindre nos objectifs pour 2025 n'est pas une finalité", a déclaré le président du directoire de la banque, Christian Sewing, lors de la journée dédiée aux investisseurs organisée au siège de sa filiale à Londres.

En poste depuis avril 2018, le manager allemand - pur produit maison - a recentré la banque sur ses racines européennes et sabordé des activités trop risquées et gourmandes en capital dans la banque d'investissement, jadis son moteur mais source de déboires judiciaires et de pertes à répétition.

Les années marquées par une forte croissance semblent toutefois appartenir au passé: la pression sur les marges de crédit va augmenter et davantage de capitaux vont se retrouver en concurrence sur le marché, observait fin octobre le directeur financier sur le départ James von Moltke.

La banque veut néanmoins porter ses revenus de 32 milliards d'euros cette année à 37 milliards en 2028, soit une croissance annuelle moyenne d'environ 5%.

Elle prévoit dans le même temps de réaliser deux milliards d'euros de réduction des coûts pour ramener le coefficient des charges sur les revenus sous la barre de 60%, contre un objectif actuel inférieur à 65%.