Des grains de sable dans la mécanique pour Fnac Darty

information fournie par Investir 06/06/2022 à 13:00

(Crédits photo : ActuaLitté - )

Inflation record, chute du pouvoir d'achat des ménages, recul des ventes en ligne, hausse des coûts d'approvisionnement, pénurie de composants, etc. La vie n'est pas un long fleuve tranquille pour Fnac Darty. Malgré la qualité de son management et une gestion au cordeau, la société est confrontée à un environnement particulièrement compliqué. Elle n'est pas la seule dans ce cas. Nombre de groupes de distribution doivent composer avec cette envolée des étiquettes, qui malmène le porte-monnaie de leurs clients et de leurs employés. Au premier trimestre, l'entreprise a indiqué que les primes distribuées à ses salariés avaient eu un impact de 6millions d'euros sur le résultat opérationnel courant.

Par ailleurs, pour préserver les marges, il faut pouvoir passer les hausses de prix aux clients. Or, seuls les produits premium disposent du fameux pricing power. Même si, jusqu'ici, le groupe a pu maîtriser ses coûts grâce à la mise en place du plan Everyday, cette accumulation de grains de sable devrait perturber la mécanique de la rentabilité. Rappelons que les six premiers mois de 2021 avaient été excellents par rapport à 2020, année de pandémie. Pendant la crise sanitaire, les consommateurs avaient beaucoup acheté sur Internet, surtout des produits pour télétravailler. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Au premier trimestre, les ventes du groupe ont fléchi de 2,5% en comparable et le pourcentage de facturations en ligne est revenu de 28% à 23% de l'ensemble.

Au deuxième trimestre de cette année, l'effet de base sur le chiffre d'affaires devrait être positif, car, du 3avril au 18mai 2021, la France vivait son troisième confinement. Mais il pourrait ne pas en être de même du taux de marge. Nous ne mettons toutefois pas en doute les nombreuses qualités de l'entreprise pour le moyen terme (omnicanalité, offre de services, partenariats stratégiques, etc.).

Maisons du Monde venant d'abaisser ses prévisions annuelles – provoquant une chute brutale du titre –, par prudence, mieux vaut vendre à court terme un titre acheté à 35,50 euros en juillet2020.

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