Coronavirus-Le Japon va tester un anti-VIH, nouveaux cas sur le Diamond Princess
information fournie par Reuters 18/02/2020 à 13:09

    * Le Japon va lancer des essais cliniques "le plus vite
possible"
    * Plus de 500 cas, dont deux Français, à bord du Diamond
Princess
    * Des ressortissants étrangers évacués 

    par Sakura Murakami et Ju-min Park
    TOKYO, 18 février (Reuters) - Les autorités japonaises ont
annoncé mardi le prochain lancement d'essais cliniques visant à
tester des anti-VIH pour traiter des patients contaminés par le
coronavirus, alors que la progression du nombre de cas
représente une menace croissante pour la santé publique et
l'économie de l'archipel. 
    Le gouvernement japonais est en plein "préparatifs pour que
des essais cliniques utilisant des traitements anti-VIH contre
ce nouveau coronavirus puissent commencer dès que possible", a
déclaré le porte-parole du gouvernement.
    Il a cependant ajouté qu'il ne pouvait pas préciser le temps
nécessaire pour valider un nouvel usage thérapeutique. 
    Dans la mesure où ce coronavirus, tout comme le VIH, est un
virus dont le matériel génétique se compose d'ARN (acide
ribonucléique), les antirétroviraux utilisés dans le traitement
du VIH/sida sont considérés comme susceptibles de soulager les
personnes infectées par ce virus.
    Pour l'instant aucun traitement ne semble complètement
efficace contre ce nouveau coronavirus qui est à l'origine de
près de 1.900 décès, principalement en Chine continentale. Un
mort a cependant été recensé en France.
    A bord du Diamond Princess, navire de croisière en
quarantaine dans le port japonais de Yokohama depuis le 3
février et principal foyer du hors de Chine continentale, le
nombre de contaminations continue de progresser.
    
    DEUX FRANÇAIS CONTAMINÉS À BORD DU DIAMOND PRINCESS     
    Selon le ministère japonais de la Santé, les tests de
diagnostic menés sur les passagers se sont avérés positifs pour
88 passagers supplémentaires. 
    Au total, 542 cas d'infection par le coronavirus ont été
recensés parmi les 3.700 personnes présentes à bord de ce navire
appartenant au croisiériste américain Carnival  CCL.N .
    "Deux ressortissants français (...) atteints par le virus"
se trouvent à bord de ce bateau mais ils "n'ont pas demandé de
rapatriement", a déclaré le nouveau ministre des Solidarités et
de la Santé, Olivier Véran, mardi matin sur France inter. 
    Les Etats-Unis ont rapatrié lundi par voie aérienne plus de
300 Américains qui se trouvaient à bord du Diamond Princess et
l'Australie, le Canada, l'Italie et la Corée du Sud envisagent
également d'évacuer leurs ressortissants. 
    Les passagers japonais dont les tests seront négatifs
pourront commencer à débarquer à partir de mercredi, a annoncé
le ministre de la Santé japonais Katsunobu Kato.
    Le débarquement des passagers à l'issue des deux semaines de
quarantaine est supposé durer jusqu'à vendredi et leur
température sera mesurée avant qu'ils ne puissent quitter le
bateau, selon un courrier du vice-ministre japonais de la Santé
relayé sur Twitter par un des passagers. 
    Selon des médias japonais, trois nouveaux cas ont par
ailleurs été diagnostiqués dans la préfecture de Wakayama.
    La propagation du virus, dans un contexte de ralentissement
économique qui ravive les craintes de récession   a
poussé les autorités de Tokyo à déconseiller les grands
rassemblements, tandis que plusieurs entreprises ont recours au
télétravail. 
    Le gouvernement japonais a promis de faire son possible pour
éviter que cette crise sanitaire ne perturbe les Jeux olympiques
qui doivent s'ouvrir à Tokyo le 24 juillet.    

 (Avec Hyonhee Shin à Séoul et Chris Gallagher à Tokyo ; version
française Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)