Coeur artificiel : Carmat prend acte de sa "'très probable" liquidation judiciaire le 14 octobre information fournie par Boursorama avec AFP 01/10/2025 à 09:32
La liquidation judiciaire de Carmat , qui doit être prononcée par le tribunal le 14 octobre, est un scénario "extrêmement probable" juge mercredi matin la direction de l'entreprise française conceptrice d'un coeur artificiel.
L'entreprise au bord de la faillite souligne dans un communiqué que "dans ce cas, compte tenu du niveau du passif de la société, il est hautement probable que ses actionnaires subiront la perte intégrale de leur investissement, tandis qu'une grande partie des créanciers (...) subiront une perte très significative pouvant porter sur l'intégralité de leurs créances".
Car "à ce stade", il est "extrêmement probable que le tribunal (des affaires économiques de Versailles) sera amené, le 14 octobre, à prononcer la liquidation judiciaire de la société" qui compte 130 employés, "dont les activités alors cesseront".
Cette liquidation sera suivie de la radiation de ses actions cotées à la Bourse de Paris, dont le cours est actuellement suspendu, sur le compartiment Euronext Growth, rappelle-t-il.
La direction de la société s'exprimera à nouveau via un communiqué, une fois connu le résultat de la prochaine audience au tribunal, fixée au 14 octobre, dit-elle.
Carmat précise à nouveau que le "support des patients" à qui a été implanté son coeur artificiel est "sa priorité" et "s'efforcera donc de faire en sorte que celui-ci soit assuré même en cas de liquidation judiciaire sans poursuite d'activité".
Lundi, l'unique offre de reprise du pionnier déchu de la technologie médicale n'avait pas été confirmée, à la veille d'une audience décisive pour sa survie au tribunal.
Cette offre déposée fin juillet par Pierre Bastid, président du conseil d’administration de Carmat et actionnaire à hauteur d'environ 17%, via sa société de gestion de patrimoine familial Hougou, avait été reconnue "caduque", faute de financements.
L'homme d'affaires n'a pas été en mesure de trouver les quelque 150 millions d'euros nécessaires à la poursuite de l'activité.
Après des hauts et de bas liés à des défaillances, le coeur artificiel destiné à des patients souffrant d’insuffisance cardiaque terminale, a évolué et subi des corrections, mais le projet s'est heurté à la réalité économique.
Le coût très élevé du dispositif et son utilisation restreinte à un nombre limité de patients ont fini par rendre son modèle économique intenable.