Cession de supermarchés Colruyt: jusqu'à 889 salariés "susceptibles d'être licenciés" en France
information fournie par Boursorama avec AFP 24/06/2025 à 08:35

Le distributeur belge Colruyt a annoncé lundi que 889 salariés au maximum étaient "susceptibles d'être licenciés pour motif économique" dans le cadre de la cession de ses 104 magasins en France.

( Belga / NICOLAS MAETERLINCK )

L'enseigne belge implantée en France depuis 1998 emploie près de 2.300 salariés en France, essentiellement dans le quart nord-est.

Le groupe de distribution Les Mousquetaires/Intermarché s'est engagé la semaine passée à acquérir 81 de ces magasins pour un montant total d'environ 215 millions d'euros.

Ce projet de reprise, présenté lundi au Comité social et économique (CSE) de Colruyt, "implique le transfert automatique de 1.319 salariés", a indiqué le groupe belge dans un communiqué.

Mais quelque 24 autres magasins (dont un n'est pas ouvert) "ne seraient pas repris", ajoute Colruyt, qui assure mener "une recherche active de repreneurs complémentaires pour les sites non repris" et que "plusieurs marques d'intérêt (...) ont été reçues".

"Au total, cela impliquerait la suppression de 950 postes", a précisé le groupe belge à l'AFP.

Parmi ceux-là, "le nombre maximum de salariés susceptibles d'être licenciés pour motif économique serait de 889", selon le communiqué.

Le siège, situé à Rochefort-sur-Nenon (Jura), ne fait pas non plus partie du projet de reprise du Groupement Mousquetaires, troisième acteur du secteur en France.

"Un plan de sauvegarde de l'emploi est en cours de préparation avec les partenaires sociaux", a ajouté l'enseigne belge.

Les élus du CSE de Colruyt ont dénoncé une "décision jugée incompréhensible et socialement destructrice", dans un communiqué consulté par l'AFP.

D'après ce même document, les suppressions de postes "sont envisagées d'ici le premier trimestre 2026" et "la réunion officielle de lancement de la procédure est programmée pour le 4 juillet à 9 heures", au siège jurassien.

En avril, Colruyt Retail France évoquait des "conditions difficiles sur le marché français très concurrentiel de la distribution alimentaire", soulignant que "malgré d'importants efforts sur la rentabilité de ses activités françaises, les résultats escomptés n'(avaient) pas été atteints".