Carrefour n'exclut pas des cessions d'actifs dans le cadre d'une "revue stratégique très large"
information fournie par Boursorama avec AFP 19/02/2025 à 18:45

Le distributeur français Carrefour "ne s'interdit rien" dans le cadre d'une "revue stratégique très large" de ses activités et n'exclut pas d'en céder certaines, a exposé sa direction mercredi à l'occasion des résultats annuels 2024.

( AFP / DAMIEN MEYER )

"On ne s'interdit rien, c'est une revue stratégique très large et il n'y a pas de sujet hors limite et hors champ", a déclaré le directeur exécutif finances et gestion Matthieu Malige, lors d'un entretien téléphonique avec les agences de presse.

Relancé sur la possibilité de quitter des pays ou des activités, il a répondu que cette revue d'activités pouvait "inclure" ces éventualités.

Cette revue d'actifs doit répondre à "un contexte de marché profondément transformé par la crise inflationniste", contexte dans lequel le distributeur entend accélérer "sa transformation", selon le communiqué de présentation de ses résultats annuels 2024.

Cette revue a débuté avec la volonté de Carrefour, annoncée la semaine précédente, de racheter d'ici au deuxième trimestre 100% du capital de sa filiale Carrefour Brésil, largement numéro un dans ce pays où elle est cotée en Bourse et connue sous les enseignes Atacadao ou Sam's Club.

Carrefour détient actuellement 67,4% du capital de Carrefour Brésil. Les modalités de l'opération, dont la réalisation doit être validée par les actionnaires de Carrefour Brésil lors d'une assemblée générale prévue "au cours du deuxième trimestre 2025", valorisent la part du capital non encore détenue par Carrefour à environ 880 millions d'euros, selon une source proche.

Sur son exercice 2024, Carrefour a réalisé 94,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en incluant les taxes et les ventes de carburant (+0,4%), mais son bénéfice net, gonflé en 2023 par la cession de ses activités à Taïwan, a été divisé par plus de deux, à 723 millions d'euros.

Carrefour avait réalisé près de 1,7 milliard d'euros de bénéfice en 2023 grâce à cette cession.

Evoquant une "année charnière" pour lui en 2024, le groupe a vu reculer de 2,2% son bénéfice d'exploitation (ROC), indicateur de sa rentabilité, à 2,213 milliards d'euros.

"Forts de nos résultats, nous sommes en mesure d'accroître à nouveau notre dividende ordinaire de 6% à 0,92 euro par action, assorti d’un dividende exceptionnel de 150" millions d'euros, a indiqué mercredi dans ce communiqué le PDG du groupe Alexandre Bompard.