Carlos Ghosn est au Liban, dit "échapper à l'injustice" au Japon
information fournie par Reuters 31/12/2019 à 04:50

 (Actualisé avec précisions, déclarations supplémentaires)
    TOKYO, 31 décembre (Reuters) - Carlos Ghosn, patron déchu de
Renault  RENA.PA  et de Nissan  7201.T  qui avait été placé en
résidence surveillée au Japon dans l'attente de son procès pour
des accusations de malversations financières, a déclaré mardi
qu'il se trouvait au Liban pour échapper à "l'injustice et la
persécution politique".
    L'architecte de l'alliance Renault-Nissan a été arrêté par
la justice japonaise en novembre 2018 pour des accusations de
malversations financières lorsqu'il était PDG de Nissan, des
accusations qu'il a toujours rejetées.  
    L'homme d'affaires, qui possède les nationalités française,
libanaise et brésilienne, avait été libéré sous caution en mars
dernier après et placé par la justice japonaise en résidence
surveillée avec interdiction de quitter le pays.  
    Une source proche de Carlos Ghosn a déclaré mardi que
celui-ci avait rejoint le Liban, sans préciser les circonstances
exactes de ce rebondissement rapporté par la presse libanaise.
 
    "Je n'ai pas fui la justice - j'ai échappé à l'injustice et
à la persécution politique", déclare Carlos Ghosn dans un
communiqué.
    Il dit ne plus vouloir être "tenu en otage par un système
judiciaire japonais faussé" pour qui la présomption de
culpabilité prévaut.
    Carlos Ghosn se réjouit de pouvoir "enfin communiquer
librement avec les médias" et compte le faire dès la semaine
prochaine.

 (David Dolan; version française Jean Terzian)