CAC40: reste proche des 8100Pts avant les conclusions de la Fed
information fournie par Zonebourse 08/12/2025 à 11:26

La Bourse de Paris débute la séance proche de l'équilibre à deux jours des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui apparaissent comme l'ultime case à cocher avant de finir l'année en beauté et de commencer à se projeter vers un exercice 2026 qui s'annonce riche en nouveaux enjeux. L'indice CAC40 reste proche des 8 105 points dans le prolongement du manque d'initiative qui avait caractérisé les dernières séances.

Signe de la plus grande prudence des investisseurs à l'issue d'une année boursière 2025 jusqu'ici réussie, le marché parisien a évolué dans un "trading range" particulièrement réduit la semaine passée, compris entre 8 040 et 8 160 points, ayant systématiquement donné lieu à des écarts limités allant de -0,1% à 0,4%.

Sur l'ensemble de la semaine écoulée, le CAC accuse un repli de l'ordre de 0,1%, mais les analystes les plus optimistes font valoir que l'indice vedette ne se situe qu'à 2,5% de son record historique points qui avait été inscrit au-delà de 8 314,2 points le 13 novembre dernier.

La dynamique est relativement identique à Wall Street, où les grands indices ont signé des gains marginaux la semaine dernière, ce qui leur a cependant permis de revenir en vue de leurs plus hauts absolus, avec un Nasdaq à moins de 2% de ses sommets.

Dans ce contexte d'attentisme, il est probable que les investisseurs restent peu actifs en attendant les conclusions, mercredi soir, de la dernière réunion de l'année de la Fed, qui devrait se solder par une troisième baisse de taux cette année.

Sauf énorme surprise, rien ne semble devoir modifier les anticipations d'une nouvelle réduction de 25 points de base du coût du crédit aux Etats-Unis au vu des récents signes de ralentissement observé du côté de l'emploi et de la meilleure maîtrise de l'évolution de l'inflation.

Cela amènerait à un total de 1,75 point de base l'assouplissement monétaire opéré par la banque centrale américaine depuis septembre 2024, du jamais vu Outre-Atlantique en dehors de périodes de récession.

Même si elle semble largement intégrée dans les cours, une baisse des taux accompagnée d'un message accommodant stimulerait l'intérêt pour les actifs risqués en cette fin d'année, une période favorable pour les marchés boursiers, ce qui permettrait sans doute d'ouvrir la voie au fameux "Santa Claus rally".

Pour certains analystes, il ne semble pas totalement impossible que le S&P 500 touche la barre symbolique des 7 000 points d'ici au 31 décembre, avant de prendre le chemin, début 2026, des 7 500 points, un objectif psychologique majeur cité par bon nombre de stratèges.

Une fois la réunion de la Fed passée, les regards se tourneront nécessairement vers 2026, une année qui sera marquée par l'arrivée d'un nouveau président à la tête de la Fed, qui devrait être le fidèle conseiller économique de Donald Trump, Kevin Hassett, même si celui-ci n'a pas encore été officiellement nommé.

Le marché d'actions aiment en général les baisses de taux, mais la perspective d'une politique toujours plus bienveillante de la part de l'institution financière avec l'arrivée d'un patron connu pour son approche accommodante pourrait commencer par inquiéter les intervenants.

La multiplication récente des baisses de taux risque en effet de placer l'économie américaine, qui affiche toujours une bonne résistance dans une situation de surchauffe qui pourrait conduire l'institution basée à Washington, à lever le pied, voire à de nouveau relever ses taux et entraîner potentiellement un rechute en récession, avertissent certains spécialistes.

"Nous voyons de bonnes raisons pour que la Fed commence à se montrer plus prudente et à ralentir ses baisses de taux", pronostiquant la semaine dernière Henry Alle, analyste marchés chez Deutsche Bank.

L'actualité s'annonce en revanche bien plus calme du côté des indicateurs économiques et des résultats de sociétés, même si la présentation des comptes trimestriels d'Oracle, prévue mercredi soir, sera particulièrement suivie.

L'action du concepteur de logiciels s'était envolée de près de 40% lors de sa dernière publication après la divulgation d'un gigantesque carnet de commandes dans le "cloud" grâce à la vigueur des investissements dans l'IA, mais le titre a perdu tous ses gains depuis sur fond d'interrogations quant à la pérennité du cycle exceptionnel qui porte la "tech" américain depuis maintenant trois ans.

Les perspectives que communiquera à l'occasion le groupe californien n'en seront que davantage surveillées.