CAC 40: zéro impulsion avant une semaine capitale
information fournie par Cercle Finance 07/07/2025 à 08:28

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en léger repli lundi matin, à l'entame d'une semaine qui promet d'être largement animée par le retour des questions commerciales.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance fin juillet - recule de trois points à 7698,5 points, annonçant un début de séance sans aucune impulsion.

Du fait de la fermeture de Wall Street vendredi pour la fête nationale d'Independence Day, les marchés d'actions avaient déjà connu une fin de semaine relativement calme.

Dans un contexte où les prises d'initiatives sont restées limitée, le marché parisien s'est mollement laissé dériver dans le rouge pour terminer la séance sur un repli de 0,7% à 7696 points.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC se contente d'afficher une progression modeste de 0,4%, une performance hebdomadaire toutefois supérieure à celle du DAX allemand (-0,6%) et de l'Euro STOXX 50 (-0,3%), qu'il tendait à sous-performer depuis le début de l'année.

Les prises de positions devraient demeurer prudentes ce lundi alors que se rapproche dangereusement la date butoir du mercredi 9 juillet, à laquelle les droits de douane de la 'Journée de la Libération' promis par Donald Trump devraient s'appliquer en l'absence d'accords commerciaux.

Bien que les Etats-Unis n'aient pour l'instant finalisé que deux accords commerciaux avec le Royaume-Uni et le Vietnam, et conclu un vague protocole d'entente avec la Chine, les investisseurs semblent vouloir garder leur sang-froid.

Interrogé hier sur CNN, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a pourtant prévenu que les pays qui n'auraient pas conclu d'accord avec Washington d'ici au 1er août verraient les tarifs douaniers revenir à leurs niveaux du mois d'avril.

En d'autres termes, les lettres d'avertissement que prévoit d'envoyer Washington à ses partenaires commerciaux prévoient d'ouvrir la porte à de négociations potentielles jusqu'à la fin du mois.

'L'administration Trump a déjà prouvé à plusieurs reprises qu'elle n'avait ni les moyens ni le cran - ou les deux - pour assumer des tarifs douaniers ultra-élevés, du genre quasi-embargo commercial', rappelle Michael Brown, stratège chez Pepperstone.

'Tout cela a comme un air de déjà-vu: une stratégie bien rodée du 'j'en fais des tonnes pour mieux reculer ensuite'', ajoute l'analyste.

'On dirait bien qu'on se prépare gentiment à un nouveau moment TACO ('Trump Always Chickens Out' ou 'Trump finit toujours par se dégonfler') d'ici peu', conclut-il.

Désormais habitués à cette stratégie consistant à faire monter la pression afin de mieux négocier ensuite, les marchés d'actions ne devraient pas se défaire de leur calme.

Les observateurs misent ainsi sur la conclusion d'accords préliminaires permettant de gagner du temps pour des discussions de fond, une tactique qui semble désormais huilée à Washington.

L'autre développement le plus notable est l'annonce ce week-end par les pays exportateurs de pétrole réunis au sein de l'Opep+ de leur intention d'augmenter à nouveau leur production de 550.000 barils supplémentaires par jour en août.

Conséquence, les prix pétroliers repartent en net repli ce matin, le Brent de Mer du Nord cédant 0,3% à 68,1 dollars le baril tandis que le brut léger américain (WTI) lâche près de 1% à moins de 66,4 dollars.

La semaine à venir s'annonce relativement calme en matière de publications macroéconomiques, même si plusieurs indicateurs devraient retenir l'attention des marchés.

Aux Etats-Unis, les investisseurs scruteront avec intérêt les minutes de la dernière réunion de la Fed, à la recherche d'éventuelle indices sur la trajectoire future des taux directeurs.

En Chine, ce sont les dernières données sur l'inflation suit seront particulièrement scrutées. tandis que la parution de nouveaux indicateurs de croissance et d'inflation en Europe viendra compléter le tableau.