CAC 40: une petite note d'optimisme après la rencontre Trump-Zelensky
information fournie par Cercle Finance 19/08/2025 à 08:26

(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse mardi matin, portée par un regain d'espoir concernant un prochain cessez-le-feu en Ukraine au lendemain de la rencontre entre le président américain Donald Trump et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky organisée à la Maison Blanche.

Vers 8h05, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison septembre - progresse de 11,5 points à 7912 points, laissant entrevoir un rebond de la cote parisienne après sa consolidation (-0,5%) de la veille.

La mobilisation tous azimuts des chefs d'Etat européens autour du président ukrainien n'a débouché sur aucun accord définitif hier mais les idées avancées afin de garantir la sécurité de l'Ukraine ont été considérées des deux côtés de l'Atlantique comme une bonne base de progrès pour parvenir à un prochain compromis.

La réunion a conduit à une promesse de la prolongation de ces efforts diplomatiques, mais surtout à la possibilité d'un rendez-vous entre Zelensky et Poutine dans les prochaines semaines.

'Un pas vers une trêve améliorerait sans aucun doute le climat économique en Europe', rappelait hier Mark Haefele, le directeur des investissements chez UBS Global Wealth Management, la branche de gestion de fortune d'UBS.

'Si des signes en vue d'un cessez-le-feu devaient apparaître, l'attention des marchés se tournerait vite vers la reconstruction de l'Ukraine, l'espoir d'un meilleur approvisionnement en hydrocarbures - donc des prix de l'énergie plus bas en Europe - et, peut-être, la levée de certaines sanctions contre la Russie', souligne le stratège.

Mark Haefele fait remarquer qu'une étude de la Banque mondiale avait estimé, en février dernier, la manne financière associée à la reconstruction de l'Ukraine à 524 milliards de dollars sur dix ans, soit près de 2,8 fois le PIB nominal du pays prévu en 2024.

Côté marchés, les actions de la zone euro se négocient avec une décote de 21% par rapport à leurs homologues américaine, relève Mark Haefele, contre une moyenne historique de 11% depuis 2008.

'Ce fossé s'est creusé après le déclenchement de la guerre et une paix durable pourrait aider à combler cet écart', juge l'analyste.

Les marchés d'actions américains ont évolué sans direction claire hier, les investisseurs ayant ignoré les derniers développements géopolitiques et rechigné à prendre position à quelques jours du symposium de Jackson Hole.

Au coup de cloche final, le Dow Jones reculait de moins de 0,1% tandis que le S&P 500 et le Nasdaq étaient globalement inchangés.

La seconde moitié du mois d'août étant traditionnellement l'une des périodes les plus calmes de l'année, les échanges ont été marqués par un certain attentisme en perspective du coup d'envoi, jeudi, du colloque annuel de politique économique chapeauté par la Réserve fédérale de Kansas City à Jackson Hole.

Les intervenants veulent savoir si Jerome Powell, le président de la Fed, s'alignera lors de sa prise de parole de vendredi sur la perception du marché selon laquelle une baisse des taux en septembre est quasiment acquise, ou bien si le patron de l'institution cherchera, une nouvelle fois, à se préserver une marge de manoeuvre relativement large en matière de politique monétaire.

'Paradoxalement, le fait que Powell, afin d'éviter de 'faire tanguer le navire' à Jackson Hole, s'en tienne à son discours récent de 'patience' et de 'dépendance aux données', risquerait justement de le faire bouger assez fortement, étant donné à quel point les marchés sont aujourd'hui convaincus qu'une baisse des taux en septembre est acquise', prévient Michael Brown analyste marchés chez Pepperstone.

D'après le baromètre FedWatch de CME Group, les traders intègrent une probabilité estimée à 83,6% d'une baisse d'un quart de point de l'objectif de taux des fonds fédéraux le mois prochain, contre 55,9% il y a un mois mais à comparer avec 93,9% il y a encore une semaine.

Les investisseurs seront par ailleurs attentifs aux derniers chiffres des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis, attendus en baisse en juillet du fait des niveaux toujours élevés des taux élevés qui pénalisent l'activité sur le marché de l'immobilier.

Les résultats de la chaîne américaine de magasins de bricolage Home Depot tomberont de leur côté à la mi-journée.