CAC 40: retombe au contact des 8200 pts, pénalisé par L'Oréal et Hermès
information fournie par Zonebourse 22/10/2025 à 17:57

La Bourse de Paris conclut la séance sur un repli de 0,63% à 8206 points, dans un marché européen en contraction avec -0,7% pour le DAX et -0,8% pour l'Euro Stoxx 50.

L'indice parisien est notamment pénalisé par L'Oreal (-6,7%), qui a publié hier soir un chiffre d'affaires de 32,8 milliards d'euros sur les neuf premiers mois, en hausse de 1,2% en données publiées. UBS pointe un troisième trimestre 'légèrement en deçà des attentes', ainsi que des résultats décevants en Amerique du Nord.

Hermes est aussi en berne et lâche 2,3% malgré un troisième trimestre en progression, tiré par la maroquinerie et le retour de la croissance en Asie-Pacifique. Les ventes sont ressorties en hausse de 4,8% en données publiées à 3,88 milliards d'euros, et en croissance de 9,6% à taux de change constants. Malgré ces bons chiffres, le marché attendait mieux après la forte hausse de LVMH la semaine dernière.

Outre-Atlantique, le Nasdaq recule de 1%, derrière le S&P 500 (-0,5%).
Le début de semaine est marqué par la publication de nombreux résultats trimestriels des deux côtés de l'Atlantique. Après avoir atteint des pics historiques la veille, les indices boursiers mondiaux marquent donc une pause.

Il faut dire que la sérénité affichée par les investisseurs pouvait surprendre, ceux-ci témoignant d'un appétit réel pour les actifs risqués en dépit des nombreuses menaces qui pèsent sur l'économie mondiale et qui sont loin d'avoir disparu.

Le récent sursaut de la volatilité, qui s'est accompagné d'une envolée de l'or et d'un regain d'intérêt pour les obligations, indique toutefois que le climat n'a rien d'idyllique.

Non seulement le 'shutdown' se poursuit aux Etats-Unis, mais les inquiétudes pour la croissance restent bien présentes, tout particulièrement dans la zone euro, où les résultats préliminaires des enquêtes auprès des directeurs d'achat (PMI), attendus vendredi, pourraient bien montrer que l'activité continue de tourner au ralenti.

Les gérants attendent de savoir si les résultats des 'Sept Magnifiques' justifient leurs valorisations particulièrement tendues.Dans ce contexte, la sanction en cas de résultats ou de prévisions inférieurs aux attentes pourrait être sévère.

Premiers éléments de réponse avec les publications des géants technologiques Alphabet, Apple, Meta et Microsoft, toutes attendues la semaine prochaine.
En attendant, Netflix chute de plus de 8,5% dans le sillage de résultats trimestriels moins bons que prévu, ce qui montre bien que le secteur de la tech reste sous surveillance, tout comme celui des banques après les signaux préoccupants qui ont récemment émergé aux Etats-Unis (établissements régionaux) comme en Europe (BNP Paribas), sans oublier les propos alarmistes de Jamie Dimon (CEO de JPMorgan) sur les niveaux des dettes, aussi bien fédérales que celles des entreprises et des particuliers.

'La principale préoccupation sur les marchés boursiers demeure le niveau de valorisation', souligne Chris Iggo, le directeur des investissements d'AXA IM.'Dans une situation où les préoccupations sur les niveaux de valorisation sont largement partagées, il ne faut pas grand-chose pour convaincre les investisseurs de réduire leur appétence au risque', ajoute-t-il.

Outre-Atlantique, les comptes d'AT&T déçoivent un peu et le titre cède entre -1,2% et -1,5%, mais ce sont surtout les performances de Tesla et d'IBM, attendues dans la soirée, qui capteront l'attention du marché.

Sur le compartiment obligataire, le Bund à 10 ans se dégrade marginalement (+1,5 points à 2,567%) ainsi que notre OAT (+0,9 point vers 3,353%), de telle sorte que le 'spread' se contracte à +78,5 points.
Outre-Atlantique, les T-Bonds affichent +1 point vers 3,971%, le '30 ans' reste quasi stable vers 4,548%.

Sur le front des statistiques, les données publiées par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) montrent que les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis s'élevaient à 422,8 millions de barils lors de la semaine du 13 octobre, signalant une baisse de 1 million de barils par rapport à la semaine précédente.Le Brent s'arroge d'ailleurs 1,2% à 62,4 USD le baril.

Enfin, l'indice des prix à la consommation (IPC) du Royaume-Uni est ressorti en augmentation de 3,8% sur un an en septembre 2025, soit le même taux annuel que ceux observés en août et en juillet, selon l'Office national de statistiques (ONS).

L'or poursuit sa consolidation et recule de 2,2% à 4030 USD l'once, l'argent stagne vers 48,1 USD.
L'euro grappille +0,1% face au billet vert, autour de 1,161 USD.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Alstom annonce une commande supplémentaire de SNCF Voyageurs pour 30 trains Avelia Horizon de nouvelle génération pour un montant de près de 1,4 milliard d'euros, ainsi que des options pouvant aller jusqu'à 20 rames additionnelles.

Airbus a inauguré mercredi une nouvelle chaîne d'assemblage dédiée à sa famille d'avions de ligne A320 dans la ville portuaire chinoise de Tianjin, sa deuxième dans le pays, apprend-on auprès de sources officielles.

Engie a annoncé mercredi avoir conclu avec Apple un contrat d'achat d'électricité renouvelable d'une durée de 15 ans, qui va notamment faire la part belle à l'agrivoltaïsme en Italie.

Enfin, Ipsen indique avoir conclu un accord définitif pour acquérir la totalité des actions émises et en circulation d'ImCheck Therapeutics, une société française de biotechnologie pionnière dans les thérapies d'immuno-oncologie de nouvelle génération.