BioMérieux en forte hausse après son plan stratégique, pourquoi il faut encore acheter

information fournie par Investir 10/04/2024 à 13:00

Le siège de Biomérieux à Marcy L'Etoile (crédit photo : Biomérieux / Noel Bouchut )

Le leader mondial du diagnostic des maladies infectieuses a coché toutes les cases. Il a présenté un plan stratégique ambitieux et détaillé, qui a été conforté par une très bonne publication d'activité trimestrielle. Les investisseurs ont apprécié.

Après une année 2023 de transition marquée par un impact encre significatif de la chute des revenus liés au Covid dans la division biologie moléculaire (tests respiratoires de Biofire), bioMérieux reprend des couleurs. La direction a dévoilé son plan stratégique à horizon 2028, dénommé « Go 28 ».Des objectifs de rentabilité à moyen terme ont été dévoilés, ce qui est rare pour le groupe jusqu'ici peu communicant. Ils sont séduisants : la croissance organique moyenne de 7% des ventes entre 2024 et 2028 sera accompagnée d'un résultat opérationnel en progression moyenne de 10% sur la période, permettant à la marge opérationnelle d'atteindre 20% en 2028, contre 16,5% en 2023.

Quatre moteurs de croissance

Plusieurs leviers vont être actionnés. Le premier, celui de la croissance, viendra des trois plus importantes divisions. En tête, la biologie moléculaire (38% des ventes), avec le système phare Biofire de détection multiplex (détection d'un grand nombre de pathogènes), qui équipe en majorité les hôpitaux américains et qui est désormais décliné dans des panels non respiratoires.

Autre moteur de croissance, la microbiologie (34% des revenus), activité dans laquelle bioMérieux est leader mondial et qui devrait continuer à afficher une progression annuelle solide de 6 à 8% sur 2024-2028, profitant notamment des lancements de Vitek MS Prime et surtout de Vitek Reveal, un système rapide d'antibiogramme pour les patients atteints de sepsis. Le groupe en attend 60 millions de ventes en 2028. Enfin, le pôle « applications Industrielles » (16% des ventes consolidées), dédié à la détection de pathogènes dans les secteurs alimentaires et pharmaceutiques, va maintenir une belle dynamique. Sa croissance organique est escomptée entre 7 et 9% par an sur la période du plan.

Levier sur les marges

La poursuite de l'expansion de la division la plus rentable, la biologie moléculaire, mais aussi les gains d'efficience mis en place, qui porteront sur les coûts de production avec une automatisation accrue, les dépenses commerciales et marketing et les fonctions support devraient permettre au groupe d'augmenter son résultat opérationnel de 10% par an en moyenne.

La progression du chiffre d'affaires au premier trimestre (+9,8% de croissance organique), supérieure aux attentes des analystes, a rendu d'autant plus crédibles les grands axes du plan stratégique. La performance de la division biologie moléculaire (+18%) a été tirée par les ventes de panels non-respiratoires (+19%) et la division microbiologie a crû plus de 9%. La direction a confirmé ses objectifs pour 2024, à savoir une croissance organique de l'activité de 6 à 8% et un résultat opérationnel en hausse d'au moins 10%. Les effets non récurrents des changes rogneront toutefois l'amélioration de la rentabilité cette année.

Le plan stratégique est convaincant. Nous restons acheteurs avec un objectif relevé à 125 euros.

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