Bénéfice net quasi doublé pour Adidas au 2T, mais les droits de douane inquiètent information fournie par Boursorama avec AFP 30/07/2025 à 09:02
Le spécialiste allemand de l'équipement sportif Adidas a presque doublé son bénéfice net au deuxième trimestre et maintenu ses objectifs financiers, mais frémit toujours face aux droits de douane américains dont il ressent déjà les effets.
Entre avril et juin, le bénéfice net part du groupe s'est hissé à 369 millions d'euros, soit une hausse de 94,6% sur un an, selon un communiqué publié mercredi.
Les experts sondés par la plateforme Factset misaient sur un indicateur à 344 millions d'euros.
Autre ligne étroitement surveillé par les analystes, le bénéfice d'exploitation a grimpé de 58% sur un an, pour atteindre 546 millions d'euros.
Le chiffre d'affaire du groupe d'Herzogenaurach (sud) a progressé de 2,2%, à 5,95 milliards d'euros, mais ont été freinées par un effet de change d'environ 300 millions d'euros, dû à l'appréciation de la monnaie européenne.
A taux constant, les vêtements (+17%) et les chaussures (+9%) ont continué d'attirer le consommateur, avec une progression sur tous les continents.
La marque à trois bande exclue ses revenus de la gamme de chaussures Yeezy, liées au rappeur américain Ye, dont les derniers stocks ont été écoulés fin 2024. Adidas avait mis fin à cette collaboration fructueuse fin 2022 à la suite de propos antisémites de Ye.
En revanche, l'augmentation des droits de douane américains a eu "un effet négatif de plusieurs dizaines de millions d'euros au deuxième trimestre" et renchérira le coût des produits américains de 200 millions d'euros sur l'année, a prévenu le patron Bjørn Gulden
Pour l'heure, le groupe s'attend toujours à dégager un bénéfice d'exploitation entre 1,7 et 1,8 milliard d'euros et une croissance à deux chiffres pour la marque adidas.
Le marge opérationnelle, qui s'est élevée à 9,6% au premier semestre, est aussi bien positionnée pour atteindre son but, fixé à 10%.
"Nous nous sentons actuellement confiants d'atteindre nos objectifs, mais bien sûr cela pourrait aussi changer", a ajouté M. Gulden, incertain de l'impact sur les consommateurs et du taux de surtaxes final.
Une large part de la production d'Adidas destinée à l'exportation vient de pays asiatiques comme le Vietnam ou l'Indonésie, qui ont consenti à des surtaxes d'environ 20% sur le textile.
Et la semaine dernière, son concurrent allemand Puma a lourdement abaissé ses prévisions à une perte d'exploitation 2025, plombé par l'euro fort et les droits de douane américains.