BANQUES-CASA fait mieux que prévu au T4, forte baisse du coût du risque
information fournie par Reuters 14/02/2019 à 07:02
14 février (Reuters) - Crédit agricole SA CAGR.PA a fait état jeudi de résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre en raison d'une progression plus forte que prévu des revenus dans la banque de détail à l'international et d'une forte baisse de son coût du risque. Le véhicule coté du groupe Crédit agricole a dégagé sur le dernier trimestre 2018 un bénéfice net multiplié par 2,6 à 1.008 millions d'euros. D'après le consensus Infront Data pour Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 795 millions d'euros. Principaux résultats trimestriels des autres entreprises du secteur : * ABN AMRO-BAISSE PLUS MARQUÉE QUE PRÉVU DE SON BÉNÉFICE 13 février - La banque néerlandaise ABN Amro ABNd.AS a fait état mercredi d'une baisse bien plus marquée que prévu de son bénéfice net du quatrième trimestre, sous le coup d'une vive hausse de dépréciations de prêts accordés à certains secteurs. Le résultat net sur les trois derniers mois de l'année a ainsi reculé de 42%, à 316 millions d'euros, contre 542 millions il y a un an et une prévision moyenne des analystes interrogés par Reuters de 446 millions. Les dépréciations sur prêts sont passées de 34 millions au dernier trimestre 2017 à 208 millions, des secteurs tels que le transport maritime, les services pétroliers et la joaillerie continuant de traverser une passe difficile malgré une reprise solide de l'économie néerlandaise et une des prix pétroliers en hausse. * NATIXIS-BÉNÉFICE NET DIVISÉ PAR DEUX AVEC LES MARCHÉS 12 février - Natixis CNAT.PA a fait état mardi d'un bénéfice net divisé par deux au quatrième trimestre, plombé comme ses autres concurrents français par ses activités de marchés où la banque a enregistré une perte dans les dérivés actions. Le résultat net de la filiale cotée du groupe bancaire mutualiste BPCE est tombé sur le trimestre à 252 millions d'euros contre 518 millions un an plus tôt. Sur l'ensemble de l'année dernière, les revenus dans les activités de marché ont reculé de 15%, avec notamment une chute de 26% dans les actions dont les portefeuilles sont actuellement passés en revue. * UBI BANCA ACCÉLÈRE LES DÉPRÉCIATIONS, LE PNB RECULE 8 février - UBI Banca UBI.MI a fait état vendredi d'une baisse 12% de son produit net bancaire au quatrième trimestre en raison notamment d'une provision de 253,5 millions d'euros passée sur des dépréciations de prêts. Sur l'ensemble de l'année, le bénéfice brut d'exploitation de la cinquième banque d'Italie est ressorti à 1,07 milliard d'euros (1,2 milliard de dollars), en repli de 1,7% par rapport aux prévisions, tandis que le ratio coûts/revenus "relativement élevé" s'est établi à 69,5%, note Luigi Tramontana, analyste chez Akros. UBI a dit avoir cédé pour 1,85 milliard d'euros de créances douteuses l'an dernier et recouvré des prêts pour un montant total de 850 millions d'euros. * UNICREDIT A FINI 2018 EN FORME 7 février - UniCredit CRDI.MI a terminé 2018 sur une dynamique positive avec un bénéfice net au quatrième trimestre supérieur aux attentes et un nouvel allègement du poids de ses créances douteuses. Hors élément fiscal exceptionnel lié à un changement de norme comptable, la banque italienne a affiché jeudi un bénéfice trimestriel de 840 millions d'euros nettement supérieur aux 693 millions attendus par les analystes selon un consensus fourni par l'établissement lui-même. UniCredit a abaissé son ratio de créances douteuses sur le trimestre à 7,7%, soit le meilleur d'Italie, et elle a confirmé son objectif d'un bénéfice net de 4,7 milliards d'euros en 2019. * SOCGEN ABAISSE AUSSI SES OBJECTIFS À CAUSE DES MARCHÉS 7 février - Société générale SOGN.PA a annoncé jeudi des résultats au quatrième trimestre globalement en ligne avec les attentes du marché et a décidé à son tour de réviser à la baisse ses objectifs financiers à horizon 2020 avec un renforcement des économies et des cessions. La troisième banque française par la capitalisation boursière explique vouloir ainsi adapter sa feuille de route stratégique à la persistance d'un environnement de taux bas au sein de la zone euro et aux difficultés structurelles dans les activités de marché, surtout dans les taux, crédit et changes. Elle prévient ainsi que cet environnement de taux se traduira par un manque à gagner d'environ 500 millions d'euros sur ses revenus en 2020. La banque compte aussi accroître ces cessions d'actifs d'ici 2020 pour renforcer sa solvabilité financière. * COMMISSIONS ET PRÊTS DOPENT LE BÉNÉFICE D'ING 6 février - ING INGA.AS , premier groupe néerlandais de services financiers, a fait état mercredi d'un bénéfice imposable courant meilleur que prévu, de 1,69 milliard d'euros, au quatrième trimestre, à la faveur d'une hausse de ses commissions et de ses revenus nets d'intérêts. Les analystes interrogés par Reuters l'attendaient en moyenne à 1,57 milliard d'euros sur les trois mois clos fin décembre, après 1,56 milliard d'euros il y a un an. Le groupe, auquel a été infligée en septembre une amende de 775 millions d'euros pour des manquements en termes de lutte contre le blanchiment d'argent, a dit avoir conquis de nouveaux clients et enregistré une croissance nette de son portefeuille de prêts de 3,2 milliards d'euros. La marge nette d'intérêts est ressortie à 1,56%, contre 1,58% au quatrième trimestre 2017, mais le coefficient d'exploitation s'est amélioré pour passer de 59,9% à 57,1%. * BNP PARIBAS REVOIT SES OBJECTIFS APRÈS UN FAIBLE T4 6 février - BNP Paribas BNPP.PA a revu mercredi à la baisse certains de ses objectifs financiers pour 2020 après un quatrième trimestre 2018 plombé par une chute des revenus dans les activités de marché. La deuxième banque de la zone euro par la capitalisation boursière s'attend désormais pour 2020 à un rendement de ses fonds propres (ROE) de 9,5% contre un objectif initial de 10%. Elle a également revu à la baisse son objectif de croissance des revenus sur la période 2016-2020. * LAZARD FAIT MIEUX QUE PRÉVU AU T4 AVEC LE M&A 5 février - La banque d'affaires Lazard LAZ.N a publié mardi un bénéfice au quatrième trimestre supérieur aux attentes, la solide performance enregistrée dans le domaine des fusions et acquisitions ayant compensé la baisse des revenus tirés de sa gestion d'actifs. Les revenus générés par le conseil en M&A ont augmenté de 19% à 398,6 millions de dollars (348,7 millions d'euros) sur la période octobre-décembre. Le bénéfice net ajusté est ressorti à 118,9 millions de dollars, 94 cents par action, contre 148,1 millions (1,12 dollar par action) un an plus tôt. Il est supérieur au consensus moyen de 92 cents par action, selon des données IBES pour Refinitiv. * INTESA TIENT SA PROMESSE DE DIVIDENDE 5 février - Intesa Sanpaolo ISP.MI , plus grande banque de détail italienne, a respecté son engagement de verser 3,45 milliards d'euros de dividendes à ses actionnaires, soit un taux de distribution de 85%, après avoir fait état mardi d'un bénéfice net en hausse en 2018, à 4,05 milliards d'euros contre 3,8 milliards en 2017, malgré une fin d'année difficile. Le quatrième trimestre a été marqué par une baisse de plus de 5% du revenu net d'intérêts, par la faiblesse des commissions tirées de la gestion d'actifs et de l'assurance et par une nette progression des charges de personnel, trois éléments ayant entraîné une contraction de 17% du bénéfice d'exploitation par rapport au trimestre précédent. Le ratio de fonds propres CET 1 en pleine application ("fully-loaded") est resté globalement stable à 13,6%. * DANSKE BANK PROPOSE UN DIVIDENDE PLUS FAIBLE QUE PRÉVU 1er février Danske Bank DANSKE.CO , empêtrée dans un scandale de blanchiment d'argent, propose un dividende de 8,5 couronnes danoises (1,14 euro) par action au titre de l'exercice 2018, contre 8,64 couronnes attendues par le marché selon un consensus Reuters. Le groupe bancaire danois - qui avait lancé en décembre un deuxième avertissement sur ses bénéfices 2018, laissant peu de place à des surprises lors de l'annonce des résultats - table pour 2019 sur un bénéfice net compris entre 14 et 16 milliards de couronnes (consensus 15,04 milliards), après celui de 15,00 milliards réalisé en 2018. Danske a aussi annoncé qu'elle consacrerait jusqu'à deux milliards d'euros à l'intensification de ses efforts de lutte contre le blanchiment de capitaux. Le titre a ouvert en hausse de 2,5%. * DEUTSCHE BANK RENOUE AVEC LE BÉNÉFICE EN 2018 1er février - Deutsche Bank DBKGn.DE affiche comme prévu un bénéfice sur l'exercice 2018, une première en quatre ans, malgré une perte nette de 409 millions d'euros au quatrième trimestre, plus marquée que prévu au vu d'un consensus du marché qui était de 268 millions. Le premier groupe bancaire d'Allemagne, qui fait l'objet de spéculations récurrentes sur une fusion avec Commerzbank CBKG.DE , a été pénalisée au quatrième trimestre par la faiblesse persistante de ses activités de trading - comme de nombreuses autres banques en raison de la volatilité des marchés en fin d'année - et ses revenus tirés du trading obligataire ont chuté de 23%. Sur l'exercice, le bénéfice net ressort à 341 millions d'euros, contre une perte nette de 735 millions en 2017. Le ratio CET 1 était de 13,6% à fin décembre 2018. * SANTANDER SOUTENUE PAR LE BRÉSIL, À LA PEINE EN ESPAGNE 30 janvier - Banco Santander SAN.MC a fait état mercredi d'une hausse de son résultat net au quatrième trimestre et sur l'ensemble de l'année grâce notamment à une solide performance au Brésil, son principal marché, et à une hausse du revenu net d'intérêts, qui ont contrebalancé une chute de 18% du bénéfice en Espagne. "La tendance sur le revenu d'activité semble positive mais elle est partiellement contrebalancée par la hausse des coûts, et si la taille du bilan a augmenté, elle est légèrement inférieure à notre estimation", écrit Jefferies dans une note, ajoutant que le bénéfice net trimestriel est supérieur de 8% au consensus. Le résultat net trimestriel de Santander a crû de 1,4% au Brésil, permettant à la banque espagnole de dégager au total un bénéfice net en hausse de 4% au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent et de 28% sur 2018 à 7,81 milliards d'euros, contre 7,83 milliards d'euros attendus par les analystes. * UBS - T1 VU DIFFICILE APRÈS UN T4 INFÉRIEUR AUX ATTENTES 22 janvier - UBS UBSG.S a fait état mardi d'un recul plus marqué que prévu de son bénéfice imposable ajusté au quatrième trimestre, sous le coup à la fois d'un recul de 22% de la contribution des activités gestion de fortune - l'activité phare de la première banque suisse - mais aussi du repli des résultats de la banque d'investissement. L'établissement, qui a relevé son dividende de cinq centimes à 0,70 franc suisse et dit qu'il allait racheter jusqu'à un milliard de dollars de ses propres actions, ajoute que le sentiment mitigé des investisseurs allait continuer de peser sur ses résultats au premier trimestre 2019. "L'absence de progrès dans la résolution des tensions géopolitiques, un protectionnisme en hausse, des différends commerciaux et une volatilité accrue, qui ont pesé sur le sentiment et la confiance des investisseurs (...) en particulier au quatrième trimestre, devraient affecter l'activité client au premier trimestre 2019", poursuit UBS. * Aux ETATS-UNIS, les grandes banques de Wall Street ont souffert au quatrième trimestre de la forte et soudaine volatilité sur les marchés financiers, qui a notamment fait plonger le revenu de leurs activités de trading obligataire. Malgré ce motif de déception, les investisseurs ont aussi retenu des éléments rassurants sur la dynamique globale du secteur bancaire américain, notamment chez Bank of America BAC.N et Goldman Sachs GS.N . <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ Consensus Crédit agricole https://tmsnrt.rs/2BAPUzo ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Service Entreprises)