Banque-Le sentiment d'insécurité de l'emploi s'accroît en France

information fournie par Reuters 06/06/2017 à 13:18
    PARIS, 6 juin (Reuters) - Le sentiment d'insécurité de 
l'emploi s'accroît en France dans le secteur bancaire, révèle 
une étude universitaire commandée par le Syndicat national de la 
banque (SNB) publiée mardi.  
    La part des employés se déclarant d'accord avec le constat  
"ma sécurité d'emploi est menacée", s'élève à 37%, contre 28,9% 
au cours de la même étude menée en 2014 et 23,1% pour celle 
réalisée en 2011.   
    Longtemps l'un des plus importants recruteurs en France, le 
secteur bancaire n'est plus créateur net d'emplois, une tendance 
structurelle qui s'explique notamment par les plans de 
délocalisation, de fermetures d'agences et de digitalisation en 
cours dans presque tous les établissements. 
    Si, pour l'heure, les banques françaises n'ont pas eu 
recours à des licenciements secs pour faire baisser leurs 
effectifs, certains salariés et leurs responsables syndicaux 
craignent que la pyramide des âges vieillissante - variable 
d'ajustement utilisée pour l'instant - ne soit plus suffisante. 
    "C'est une peur très rationnelle", a commenté Régis Dos 
Santos, président du SNB, lors d'une conférence de presse 
organisée pour présenter l'étude à laquelle 6.736 personnes ont 
participé.   
    "Oui, il va y avoir moins d'agences, oui le digital va 
continuer à monter en puissance", a-t-il dit, appelant à un 
vaste plan de formation à destination notamment des agents de 
clientèle généralistes, en première ligne face à la concurrence 
digitale. 
    C'est par une spécialisation accrue des compétences de leurs 
personnels que les réseaux traditionnels et leurs agences 
pourront s'adapter à la concurrence des banques digitales et des 
fintechs, a poursuivi Régis Dos Santos. 
    "On n'a pas envie que les banques connaissant ce que les 
taxis ont connu avec (la plate-forme de VTC) Uber ou les 
hôteliers avec (le site d'hébergement entre particuliers) 
Airbnb. Donc il faut que les banques prennent de l'avance pour 
éviter de se faire manger", a-t-il conclu.  
       
    Voir :  
    * Les banques rassurent sur leurs profits, pas sur l'emploi 
  
    * Banque-Inquiétudes pour l'emploi après l'avertissement de 
Macron    
 
 (Julien Ponthus, édité par Pascale Denis)