TOKYO, 15 septembre (Reuters) - Le fonds d'investissement
américain Bain Capital, désormais favori pour le rachat de la
division de semi-conducteurs de Toshiba 6502.T , a annoncé
vendredi avoir intégré Dell DI.UL et d'autres entreprises
technologiques à son consortium afin de renforcer son offre.
Toshiba a annoncé mercredi la signature d'un protocole
d'accord avec le consortium formé par Bain Capital et SK Hynix
000660.KS , entre autres, pour la vente de sa division de puces
Nand, numéro deux du secteur derrière le sud-coréen Samsung
Electronics 005930.KS . Le conglomérat japonais n'a toutefois
pas exclu un accord avec d'autres prétendants, notamment Western
Digital (WD) WDC.O .
Selon des sources, le consortium de Bain Capital propose une
offre de 2.400 milliards de yens (environ 18,2 milliards
d'euros) et un investissement de 200 milliards de yens dans les
infrastructures.
Bain Capital a indiqué dans un communiqué que ce consortium
avait pour membres, entre autres, Apple AAPL.O , le fabricant
de mémoires Kingston Technology et la société de stockage de
données Seagate Technology STX.O , "qui injecteront des fonds
en signe d'un large soutien du secteur pour un Toshiba
indépendant".
Le montant de l'investissement de chacun des membres n'a pas
été communiqué.
Toshiba veut céder sa division de puces afin de couvrir les
pertes de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse en dépôt
de bilan. Le conglomérat avait espéré parvenir à un accord au
plus tard mercredi dernier avec WD, le groupe américain avec
lequel il exploite conjointement sa principale usine de
fabrication de puces au Japon, mais selon des sources, les
discussions entre les deux partenaires ont échoué.
Bain avait été initialement choisi en juin pour entamer des
discussions avec Toshiba avant une volte-face en août en faveur
du consortium amené par Western Digital, qui considère toujours
que le conglomérat japonais ne peut pas céder sa division de
puces sans son consentement.
Depuis, une bataille juridique oppose Western Digital et
Toshiba mais Bain a déclaré vendredi qu'il
respecterait "tous les termes contractuels de la coentreprise
avec Western Digital".
(Junko Fujita, Ritsuko Ando et Makiko Yamazaki; Claude Chendjou
pour le service français, édité par Bertrand Boucey)