AXA Investment Managers réduit son exposition aux Gilts après le revirement fiscal de Londres information fournie par Reuters 17/11/2025 à 15:58
(Coquille dans le titre)
AXA Investment Managers a réduit vendredi de moitié son exposition aux obligations britanniques dans certains de ses portefeuilles, a déclaré lundi un gestionnaire de fonds à Reuters, alors que Londres a renoncé, selon une source, à augmenter l'impôt sur le revenu. Cette décision a provoqué des tensions sur le marché obligataire, entraînant une hausse des rendements souverains britanniques vendredi dernier, les investisseurs s'attendant jusqu'alors à une augmentation de cette taxe. La ministre des Finances, Rachel Reeves, avait déclaré dans un discours début novembre qu'elle ferait les choix "nécessaires" pour réduire la dette et que tout le monde devrait contribuer, laissant présager des hausses d'impôts.
Les rendements reculent légèrement lundi, celui du Gilt à 10 ans GB10YT=RR perdant 2,8 points de base pour ressortir à 4,549% vers 14h39 GMT.
"Nous sommes beaucoup moins à l'aise à l'approche du budget", a déclaré Nicolas Trindade, qui gère les portefeuilles d'obligations mondiales et en livres sterling pour la société.
AXA Investment Managers gère 879 milliards d'euros d'actifs.
Après avoir surpondéré, avant vendredi, les obligations britanniques dans la stratégie globale qu'il gère, Nicolas Trindade dit être désormais dans une position neutre, en ligne avec les indices obligataires.
Il n'a pas précisé la valeur de sa position.
Il investit à la fois dans des obligations d'État et des obligations d'entreprise.
Si Nicolas Trindade dit prévoir que Rachel Reeves respectera les règles budgétaires, il précise que la manière dont elle le fera "sera probablement beaucoup moins crédible que ce que nous avions initialement supposé".
Les grands investisseurs obligataires, dont beaucoup détiennent des positions favorisant le Gilt, ont demandé à la ministre des Finances de doubler la marge qu'elle se laisse pour respecter ses règles budgétaires, en la portant à 20 milliards de livres, et ont déclaré que l'augmentation de l'impôt sur le revenu était le moyen le plus fiable d'y parvenir.
Sans cela, le gérant s'attend à ce que la marge de manoeuvre soit plus proche de 15 milliards de livres.
(Reportage Yoruk Bahceli ; version française Diana Mandia, édité par Kate Entringer)