Axa IM revendique sa place stratégique dans la galaxie Axa
information fournie par Agefi Asset Management  29/03/2018 à 10:15

(NEWSManagers.com) -

Axa Investment Managers (Axa IM) est une pièce maîtresse dans le groupe Axa et la société de gestion entend bien le rester. " Nous gérons 69% de l'actif général du groupe et nous le faisons bien, a avancé Andrea Rossi, directeur général d' Axa IM, lors d'une rencontre avec les journalistes du Groupe Agefi. Nous en sommes un des moteurs de croissance, avec un résultat opérationnel en hausse de 14% en 2017. Notre actionnaire a réaffirmé le rôle stratégique d' Axa IM " . Pas question donc pour le dirigeant de commenter les rumeurs de désengagement ou de rapprochement avec Natixis qui ont pu agiter le secteur à l'automne 2017. Le gestionnaire d'actifs se montre même particulièrement optimiste quant à l'avenir. " La gestion d'actifs est un secteur porteur, non lié aux cycles de souscription en assurance, où les grands tireront leur épingle du jeu. Et nous sommes parmi les grands " , a jugé Andrea Rossi. " N'oublions pas que le groupe, représente 58 % de nos actifs à fin 2017, nous met en concurrence, il faut être à la hauteur en termes de performances, de prix et de services " , a insisté le directeur général.

Pour 2018 et les années à venir, Axa IM entend aller chercher la croissance en priorité auprès des clients tiers. Une conquête qui se fera sur l'ensemble des marchés de la planète. " 84% de nos revenus proviennent d'Europe, a rappelé Andrea Rossi. Nous pouvons y être plus présents encore, en Allemagne ou en Italie par exemple. " Axa IM cible également la Belgique et les pays scandinaves. " Mais il faut voir plus loin, en Asie et en Amérique " , n'a pas caché Andrea Rossi.

Au cours de ces dernières années, l'Asie a été la priorité d' Axa IM, notamment la Chine où la société de gestion dispose d'une coentreprise avec Shanghai Pudong Development Bank (SPDB). Malgré un fort ralentissement de la collecte nette de cette coentreprise en 2017, " ce partenariat nous donne pleine satisfaction " , a indiqué Andrea Rossi. Toujours en Chine, Axa IM peut s'appuyer sur sa WFOE (" wholly foreign-owned entreprise " ), une filiale locale détenue à 100% qui démarre actuellement son activité. Cette structure permet à Axa IM " de distribuer nous-mêmes nos produits, avant tout auprès d'institutionnels, sans concurrence avec la coentreprise " , a précisé Andrea Rossi. Axa IM peut aussi compter sur ses coentreprises en Corée du Sud (avec Kyobo Life) et Inde (avec Bank of India). " En Asie encore, le Japon a été l'une des principaux contributeurs à la collecte en 2017, les institutionnels y augmentant la part des actifs étrangers, a également évoqué Andrea Rossi. Nous nous développons aussi en Australie et à Hong Kong. "

En parallèle, la société de gestion compte pousser ses pions sur le continent américain. Toutefois, " alors que nous gérons 80 milliards d'euros d'actifs aux Etats-Unis pour l'ensemble de nos clients, les clients américains ne représentent que 3 milliards d'euros, a constaté Andrea Rossi. Nous souhaitons augmenter ce dernier montant de quelques milliards d'ici à 5 ans " . Le dirigeant nourrit également de solides espoirs en Amérique Latine, où Axa IM a ouvert un bureau au Mexique il y a deux ans. Désormais, la société de gestion y affiche aujourd'hui 2,5 milliards de dollars d'actifs, " l'objectif étant de tripler ce montant rapidement " , a avancé Andrea Rossi. " Depuis le Mexique, nous souhaitons rayonner vers trois autres grands marchés de fonds de pension : Colombie, Pérou, Chili " , a ajouté le dirigeant.

Dans l'attente, Axa IM travaille d'arrache-pied à la simplification de son organisation afin de la rendre plus agile. De fait, " nous progressons dans le projet de rassembler nos différents systèmes front-office en un seul, afin de casser les silos entre plates-formes d'investissement et permettre au gérant de se concentrer sur son coeur de métier " , a ainsi expliqué Andrea Rossi. Le dirigeant garde également un oeil attentif à la vague de consolidation qui agite le secteur mondial de la gestion d'actifs. " Le mouvement de consolidation du secteur va se poursuivre sur des critères offensifs de couverture de l'offre ou géographique, mais aussi relatifs aux coûts, notamment réglementaires " , a jugé le directeur général d' Axa IM. Pour autant, " Axa IM vise clairement une croissance d'abord organique, a insisté Andrea Rossi. Sans exclure, comme cela a déjà été le cas, des acquisitions ciblées d'envergure limitée en montant mais pas stratégiquement, nous permettant d'internationaliser davantage encore notre offre, particulièrement sur l'alternatif. "